Manifestation

« Les stands d’éditeurs ne sont pas une composante prépondérante de Lyon BD, et même si on aime bien qu’ils soient là, leur absence pour une année est supportable. » Matthieu Diez, directeur du festival, dont la seizième édition se tient les 12 et 13 juin prochains, rassure les auteurs et les partenaires de l’événement : Lyon BD aura bien lieu, dans une version « raisonnée et Covid-proof ». Et de se différencier du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), contraint de renoncer à son événement de juin en raison de l’incertitude des restrictions sanitaires. Rappelons aussi que le choix de cette date par le FIBD avait irrité les festivals de Lyon et Amiens, programmés historiquement en juin, et qui craignaient qu’elle ne soit pérennisée : le ministère de la Culture les a assurés depuis que les prochaines éditions du Festival d’Angoulême retrouveraient bien leur dernière semaine de janvier. « On sait depuis un moment que l’aspect « foire du livre » de notre festival, avec ses files d’attente pour des dédicaces, sera ingérable, reprend Mathieu Diez. Nous avons préféré miser sur des rencontres, spectacles et créations dans une soixantaine de lieux avec des jauges correctes, éclatés dans la ville. »

Grande salle de l’opéra ou du Théâtre des Célestins pour des rencontres prestigieuses avec Riad Sattouf ou Zep, journée professionnelle à l’Hôtel de Région, expositions et scènes de rencontres à l’Hôtel de ville, soirée d’inauguration dans un lieu respectueux de la distanciation (on parle H7, la halle de la french tech dans le quartier de la Confluence)… « Je sais qu’en maintenant cette édition, nous allons devoir être souples, et nous nous tenons prêt à adapter certains événements, admet Mathieu Diez. Mais je suis persuadé qu’on est capable d’inviter 50 auteurs et de les mettre en avant, et d’avoir une convivialité suffisante pour faire une belle édition. Toutefois, il faudra évidemment que les lieux de culture rouvrent, ainsi que les restaurants. » Les séances de dédicaces seront tout de même au menu, grâce à un partenariat avec quinze librairies lyonnaises, invitées à proposer des animations autour de ces temps de signature.

Parmi les autres nouveautés attendues pour cette édition adaptée, une conférence de Frank Pé et du paléontologue Jean-Sébastien Steyer autour du marsupilami au Musée des Confluences, l’édition (doublée d’un concert dessiné) d’une BD d’Alfred dont l’histoire se déroule dans le Théâtre des Célestins, un partenariat noué avec la Biennale de la danse avec des dessins créés sur place par Chloé Cruchaudet et Barly Baruti… Et pour éviter la frustration de visiteurs coincés par les jauges restreintes de ces multiples événements, Lyon BD est en train d’élaborer un système de prévente de billets avec réservation de créneaux.
 

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