Mobilisation contre la réorganisation de la librairie du Louvre

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Mobilisation contre la réorganisation de la librairie du Louvre

Plusieurs éditeurs et diffuseurs dénoncent dans une tribune publiée par Livres Hebdo le projet de transfert en avril de la grande librairie d'art du musée du rez-de-chaussée au premier étage du magasin de la Réunion des musées nationaux.

Par Catherine Andreucci,
avec ca Créé le 15.04.2015 à 20h04

«A la recherche d'un développement de son chiffre d'affaires et d'une plus grande rentabilité de ses activités commerciales, la Réunion des musées nationaux, en accord étroit avec la direction du musée du Louvre (qui en perçoit une redevance annuelle), a pris la décision de réimplanter la librairie spécialisée en histoire de l'art au premier étage de ses espaces commerciaux», dénoncent plusieurs éditeurs qui appellent la RMN et le ministère de la Culture à «surseoir à ce gâchis annoncé», dans une tribune dont Livres Hebdo publie les principaux extraits dans son numéro du vendredi 1er mars, et l'intégralité en ligne (voir lien PDF ci-dessous).

«A la place, c'est toute l'offre de «produits dérivés» (bijoux, cadeaux et moulages) qui se redéveloppera au rez-de-chaussée du magasin - en prise directe avec le flux des visiteurs», constatent-ils.

Rédigée par Marc Plocki, directeur des ventes au CDE et ancien fondateur en 1989 de cette librairie d'art, «la plus importante certainement en Europe», le texte intitulé «Avril du livre d'art funeste au musée du Louvre» a été signé à ce jour par Jean-Loup Champion (responsable des livres d'art, Gallimard), Gilles Fage (Fage Editions), Karima Gamgit (directrice générale Volumen/Loglibris), Alain de Gourcuff (Gourcuff-Gradenigo), Michel Guillemot (Nouvelles éditions Scala), Liana Levi, Marc Perelman (éditeur et enseignant), Marc Plocki (CDE), Gilles Haeri (directeur général des Editions Flammarion), Colette Olive (Verdier) et Sophy Thompson (directrice du département livres illustrés, Flammarion).

«Considérant que sa situation au premier étage du magasin formait le principal handicap au développement des ventes de ses produits dérivés - d'où la décision d'y remédier par un redéploiement au rez-de-chaussée -, on ne voit pas par quel miracle commercial la librairie échapperait à son tour à cette même "malédiction", en se retrouvant implantée au premier étage», soulignent les signataires, qui ajoutent que «la surface disponible étant inférieure au premier étage du magasin, le nombre de tables s'en trouvera significativement réduit et par là même le nombre de titres susceptibles d'être mis en avant, ce qui est essentiel dans une librairie en général mais plus encore dans une librairie spécialisée en livres illustrés».

A leurs yeux, «cette mauvaise manière faite à l'encontre de la librairie du musée du Louvre constitue un coup dur pour le livre en général et le livre d'art en particulier, dans un contexte difficile pour l'édition et la librairie.»

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