Fondateur il y a vingt-huit ans de la Maison de la presse de Montignac, un village de 3 000 habitants en Dordogne, Arnaud Lienard, qui la dirige toujours aujourd’hui, reconnaît avoir dû sévèrement revoir sa façon de travailler pour faire face aux difficultés rencontrées par la presse ces dernières années. Sur 95 m2, il propose toujours son triptyque presse-livre-papeterie/carterie, pour un chiffre d’affaires global qui a atteint l’an dernier 500 000 euros dont 150 000 avec le livre. Mais, explique-t-il, "jusqu’en 2008-2009, je pouvais être assez coulant sur la gestion car la presse marchait très bien et finançait le reste, alors qu’aujourd’hui, je suis obligé de faire attention à tout".

Ainsi, pour le livre, il a arrêté depuis l’an dernier tous les offices. "J’ai essayé de maîtriser leurs flux, mais certains diffuseurs ne jouaient pas le jeu et chargeaient mes offices de façon déraisonnable. Du coup, j’ai tout arrêté, et maintenant je commande moi-même les titres sur la base des échanges avec les représentants, des catalogues ou de l’actualité littéraire. Résultat, alors que je retournais dix à vingt cartons de livres par mois, je n’en retourne plus que trois. Non seulement j’économise en frais de transport, mais je ne bloque plus ma trésorerie inutilement."

19.02 2016

Les dernières
actualités