23 octobre > BD Norvège

L’une des plus belles monographies sur Edvard Munch (1863-1944) est un essai graphique. Renommé dans son pays où il a publié une vingtaine de titres, mais peu traduit, Steffen Kverneland a pour lui une connaissance fine de l’œuvre du peintre norvégien, doublée d’une formidable agilité graphique. Son Munch introduit au plus intime du travail d’un artiste certes prétentieux, coureur de jupons mais surtout habité jusqu’à la folie par son art. Les principes : peindre ce qu’on a vu, l’impression qu’a eue son âme et non ce qu’on voit. Le parcours : exposition-scandale en 1892 à Berlin, rencontre clé avec l’écrivain August Strindberg, genèse de tous ses tableaux principaux dont La Madone, Vampire, Soirée sur l’avenue Karl-Johan, Mélancolie, jusqu’au fameux Cri vers lequel Steffen Kverneland fait tendre son personnage tout au long du livre… Le dessinateur pointe la singularité de Munch. Il l’inscrit aussi dans son temps par un style qui, maniant expressionnisme et constructivisme, revisite tous les grands mouvements picturaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.Fabrice Piault

26.09 2014

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