Phénomène de la semaine

Le nouveau livre de Constance Debré, Nom (Flammarion), arrive 15e des meilleures ventes non fiction GfK/Livres Hebdo. Après deux romans remarqués, Playboy (Stock, Prix de la coupole) et Love me Tender (Flammarion, Prix des Inrockuptibles), l’auteure livre un récit charnel sur son enfance, partagée entre une mère sublime morte d’overdose et un père en proie à diverses addictions. Ce texte qu’elle promeut depuis une dizaine de jours (« Boomerang » sur France Inter) et qui a été soutenu par une grande partie de la presse (Le JDD, L’Express, Les Inrockuptibles, Télérama…), a été tiré à 18 000 exemplaires.

Avec son style percutant, « cash », elle déconstruit son héritage pesant et morbide, pour mieux se reconstruire par-delà ce nom porté comme une croix. À la fois nihiliste et ultra-réaliste, Nom est une forme de lutte contre la classe sociale qu’on lui a assignée. Constance Debré tire une force vitale, rageuse, et frappe des uppercuts contre cette existence lamentable et cette société médiocre. De son ancien métier d’avocate, elle a gardé une rhétorique précise. De son expérience écorchée, elle tire un programme radical : « Je suis pour la suppression de l’héritage, (...) je suis pour la suppression de l’autorité parentale, je suis pour l’abolition du mariage, je suis pour que les enfants soient éloignés de leurs parents au plus jeune âge, (...) je suis pour l’abolition du nom de famille, (...) je suis pour la suppression de la famille, je suis pour la suppression de l’enfance aussi si on peut. »

Constance Debré veut « marcher dans le vide ». Selon elle, il faut « se débarrasser de tout, de tout ce qu’on a, de tout ce qu’on connaît, et aller vers ce qu’on ne sait pas. »

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