Proclamation

Paula Barreiro López, lauréate du prix Pierre-Daix

En 2015, la chercheuse a créé la plateforme internationale de recherches Modernités Décentralisé(es) qui s'intéresse à l'art en temps de guerre froide. - Photo Tobias Locker

Paula Barreiro López, lauréate du prix Pierre-Daix

Le prix Pierre-Daix 2023 a récompensé, lundi 20 novembre, Paula Barreiro López pour Compagnons de lutte. Avant-garde et critique d’art en Espagne pendant le franquisme, paru aux éditions de la Maison des sciences de l’homme.

 

Par Elodie Carreira
Créé le 20.11.2023 à 19h00

Paula Barreiro López a reçu, lundi 20 novembre, le prix Pierre-Daix 2023 pour Compagnons de lutte. Avant-garde et critique d’art en Espagne pendant le franquisme, paru aux éditions de la Maison des sciences de l’homme. La récompense, dotée d'un chèque de 10 000 €, lui a été remise par le créateur du prix, François Pinault, à l’auditorium de la Bourse de commerce à Paris. « Compagnons de lutte s’affirme comme une étude passionnante explorant tant la transnationalisation de l’art que l’émergence de nouveaux dispositifs culturels au 20ᵉ siècle », a salué l’ensemble du jury dans un communiqué.

Spécialiste des modernités artistiques en Espagne et en Amérique latine depuis les années 1940, Paula Barreiro López a développé son objet de recherche à l’Institut national d’Histoire de l’art à Paris, mais aussi dans des universités anglaises, suisses et espagnoles. Aujourd'hui, elle est professeure d'histoire de l'art contemporain à l'université Toulouse-II-Jean-Jaurès et membre du laboratoire FRAMESPA.

D’abord publié en anglais en 2017, puis en espagnol en 2021, Compagnons de lutte a désormais trouvé son public en France. Aux moyens d’archives et d’entretiens dépoussiérés, la lauréate y analyse la période tardive du franquisme, sous le regard aiguisé de critiques d’art qui avaient soutenu la discipline comme engagement politique. Elle y montre ainsi le rôle joué par les professionnels de l’art, au sein d’un mouvement de contestation qui vise alors à contrecarrer l’art dépolitisé soutenu par le régime de l’époque.

Créé en 2015 par François Pinault, en hommage à son ami journaliste, écrivain, ancien résistant et déporté Pierre Daix, disparu en novembre 2014, le prix distingue chaque année un ouvrage consacré à l’histoire de l’art moderne et contemporain.

La lauréate succède à Jérémie Koering, récompensé pour Les iconophages. Une histoire de l’ingestion des images (Actes Sud).

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