Après plusieurs mois d'impasse, les négociations à propos de la grille des salaires de la convention collective ont repris entre le Syndicat national de l'édition (SNE) et les syndicats de salariés. La situation s'est débloquée à la suite de nouvelles propositions du SNE formulées mi-mai, et qui maintiennent le principe d'un 13e mois, calculé sous la forme d'un minima annuel tel qu'il est en usage dans la convention actuelle.

Le premier projet de grille proposait un rattrapage de 13,5 % à 19,5 % suivant les catégories, à la mesure du retard accumulé depuis quatre ans. Pour un employé 1er échelon, le minima annuel serait de 18 104 euros, et de 23 772 euros pour un cadre 1er échelon. Ce projet était assorti toutefois d'un abandon du système de 13e mois, ce que les syndicats jugeaient inacceptable. Actuellement, les salariés les moins payés de l'édition sont au minimum assurés de percevoir un smic multiplié par 13 sur l'année, avantage qui aurait disparu avec les propositions antérieures du SNE, faisaient-ils valoir.

Le SNE s'est rendu à ces arguments et maintient donc maintenant les pourcentages de hausse et le 13e mois. Si les représentants des éditeurs et de leurs salariés sont d'accord sur le principe, les modalités de mise en oeuvre de remise à niveau de la grille restent encore à discuter, au cours d'une réunion prévue ce vendredi 17 juin.