Roman/France 3 janvier Olivier Martinelli

En ouverture, outre une citation de Lou Reed, période Velvet, Olivier Martinelli a placé une BO éclectique, qui va de Los Machucambos à Pierre Vassiliu, en passant par The Specials, The Cramps, Bérurier noir, Miossec ou The Limiñanas, entre autres. Chacun de ces artistes ou groupes jouant un rôle dans le parcours de son héros et narrateur, le jeune Jonas, dix ans à l'époque où commencent ses Nuits apaches.

Deuxième garçon d'une famille modeste et sans histoire, il vénère son frère Fred, de sept ans son aîné, son « super-héros », qui lui fait découvrir ses premiers émois musicaux, avec The Specials, Stranglers ou Talking Heads. Mais Fred, son bac en poche, part pour l'Ecole normale de Bordeaux, puis prend la tangente, instit en Nouvelle-Calédonie. Jonas, lui, subit de plein fouet la tourmente : son père, un pied-noir espagnol installé en Algérie puis rapatrié en Ariège, où ils vivent, et sa grand-mère chérie, qui le gâte, meurent subitement, presque en même temps. Il se retrouve seul avec sa mère, dans l'appartement déserté et silencieux, prêt à se laisser entraîner dans toutes les dérives. Heureusement, il y aura Barbara, et ce premier baiser qu'il n'oubliera jamais. Et puis le rock'n'roll, écouté ou joué à la guitare qui, finalement, structurera sa vie et l'empêchera de sombrer.

Tout cela a un charme rétro, ado, accentué par les dessins très BD de Topolino. Mais que vient faire là-dedans Pierre Vassiliu ? On ne le saura qu'à la fin.

Olivier Martinelli
Mes nuits apaches - Dessins de Marc Topolino
Robert Laffont
Tirage: 2 600 ex.
Prix: 20 euros ; 160 p.
ISBN: 9782221219348

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