Le livre en 2030

Sarah Rivens : « On a trop longtemps fait croire qu’il y avait une bonne littérature, et que le reste à côté était trivial »

Sarah Rivens - Photo Olivier Dion

Sarah Rivens : « On a trop longtemps fait croire qu’il y avait une bonne littérature, et que le reste à côté était trivial »

LH Le Magazine a eu cinq ans, en septembre. L'occasion pour la rédaction de Livres Hebdo d'interroger un large panel d'acteurs du monde du livre et de leur demander comment ils l'imaginent dans cinq ans. Aujourd'hui, Sarah Rivens, autrice des sagas Lakestone et Captive.

Par Pauline Gabinari
Créé le 07.10.2025 à 10h25

Alors que Livres Hebdo célébrait en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.

Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec Sarah Rivens, autrice des sagas Lakestone et Captive chez HLab.

« Raconter des histoires qu’on a trop peu lues »

« Dans cinq ans, j’espère vraiment que les auteurs pourront continuer à écrire des textes originaux, qui ne rentrent pas forcément dans les cases. Je pense aussi qu’on va voir une vraie montée en puissance des voix qui ont longtemps été mises de côté. Des auteurs racisés, des autrices issues de différents milieux… qui vont raconter des histoires qu’on a trop peu lues, avec leurs codes, leur langue, leurs références. Et ce n’est pas juste une question de représentativité, c’est une question de richesse littéraire.

« On va voir plus de récits connectés à la culture populaire »

On va aussi voir plus de récits connectés à la culture populaire, on va sortir petit à petit d’une vision élitiste de la littérature, pour aller vers quelque chose de plus vivant, plus ancré dans le réel, et surtout plus accessible sans jamais être simpliste. On a trop longtemps fait croire qu’il y avait une “bonne” littérature, et que le reste à côté était trivial. Je pense qu’il y a juste des voix, et une envie de raconter. »

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