Faits divers

Sept voleurs présumés de documents en bibliothèque devant la justice

La bibliothèque de Toulouse - Photo Didier Descouens / CC BY-SA 3.0

Sept voleurs présumés de documents en bibliothèque devant la justice

Plusieurs centaines de cartes anciennes, conservées dans des bibliothèques françaises, ont été dérobées entre 2011 et 2013. Les voleurs présumés seront jugés à Bordeaux du 14 au 17 mai.

Par Cécilia Lacour,
avec Sud Ouest Créé le 11.05.2018 à 16h00

Soupçonnées d’appartenir à un réseau de trafiquants de cartes anciennes volées dans plusieurs bibliothèques françaises, sept personnes de nationalité hongroise —six hommes et une femme âgés de 35 à 69 ans— seront jugées par la première chambre de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) du tribunal correctionnel de Bordeaux du 14 au 17 mai. Ils auraient dérobé plusieurs centaines de cartes anciennes, datant des XVe et XVIe siècles, pour un préjudice estimé à plus de trois millions d'euros.
 
Lancée en 2012, l'enquête a débuté par "un banal contrôle d'une voiture, réalisé par les douanes hongroises, sur leur territoire", relate le quotidien Sud Ouest. À l'intérieur de la voiture, quatre passagers et 110 cartes géographiques anciennes, dont certaines portent la trace de tampons de la bibliothèque de Toulouse.
 
Réseau européen
 
Chargé de l'enquête, l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) de la Direction centrale de la police judiciaire révèle rapidement que des vols similaires ont eu lieu dans d'autres bibliothèques françaises —Coutances, Nancy, Nantes, Narbonne, Besançon et Dijon.
 
Le mode opératoire des voleurs est terriblement simple. Munis de faux papiers et de fausses cartes de lecture, "ils ont demandé à consulter des recueils de cartes anciennes et ont découpé ces dernières au cutter, avant de filer", continue le quotidien régional.
 
En juin 2013, sept voleurs présumés sont simultanément interpellés en Hongrie et en France —où trois d'entre eux résident depuis longtemps. Si certains nient les faits, d'autres suspects ont expliqué avoir été recrutés par un réseau qui sévirait dans plusieurs pays européens.

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