Lundi 24 novembre à 10 heures, la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) de Strasbourg rouvrira au public après quatre ans de travaux (1). Motivés au départ par la nécessité de mise en conformité du bâtiment, ces travaux ont été pour la BNU l’occasion de moderniser entièrement ses espaces et ses services.
La bibliothèque gagne notamment 6 000 m2, atteignant une surface totale de 30 000 m2 et passe de 660 places assises à 750. Elle pourra surtout mettre 155 000 livres en libre accès au lieu de 35 000 précédemment. Ceci n’est cependant qu’une petite partie de ses collections qui totalisent 3,5 millions de documents avec comme domaines de spécialités les sciences humaines et sociales ainsi que le droit. Les fonds s’adressent en priorité aux chercheurs mais la bibliothèque est également ouverte au public non universitaire qui représentait un tiers des 16 000 lecteurs inscrits en 2010. Pour la BNU, les enjeux de cette rénovation sont multiples. "La BNU doit tenir sa place dans le paysage national et local, indique Albert Poirot, administrateur de l’établissement. Elle doit également être un outil de diffusion culturelle dans la cité et participer au rayonnement de Strasbourg, capitale européenne." La BNU a la particularité d’avoir tissé des liens étroits avec plusieurs institutions étrangères, notamment en Allemagne où elle entretient des partenariats avec la bibliothèque régionale du Land de Wurtemberg à Stuttgart et celle du Land de Bade à Karlsruhe, mais aussi avec la toute récente Bibliothèque nationale de Lettonie, ouverte l’été dernier. Parmi ses différents projets, la BNU a prévu, dans le cadre d’une politique de sites avec les autres établissements d’enseignement supérieur alsacien, la création d’un pôle de l’écrit consacré à l’histoire et aux métiers du livre. Pour fêter sa réouverture, la bibliothèque a prévu un week-end portes ouvertes les 22 et 23 novembre. Au programme, des visites des espaces publics, de l’exposition "1914, la mort des poètes", mais aussi des magasins et des ateliers de restauration et de numérisation, ainsi que des concerts.
Véronique Heurtematte
(1) Voir LH 1004 du 27.6.2014, p. 22-23.
