Pour télécharger ce document, vous devez d'abord acheter l'article correspondant.
Malgré un été riche en rebondissements, l'incertitude demeure quant au sort des trois librairies détenues par Jean-Jacques Schaer. Leur transmission, en cours depuis de longs mois, n'a toujours pas abouti. A Dijon, le ciel s'est même largement assombri pour Grangier. Fermée depuis le 16 mai "en raison d'un changement de propriétaire", la librairie généraliste (4,5 millions d'euros de CA, 1 000 m² et 20 salariés) demeure sans capitaine. Engagé dans la reprise, Charles Kermarec, P-DG de Dialogues à Brest, du portail Leslibraires.fr et de la maison Editions-dialogues.fr, a annulé le 31 juillet la vente, pour des motifs qu'il ne souhaite pas expliquer. Depuis, la préfecture, "assumant les pleines responsabilités que les pouvoirs publics ont dans cette affaire", s'est emparée du dossier et a sollicité de potentiels repreneurs. Quatre ou cinq candidats se sont déclarés, parmi lesquels un libraire de l'est de la France. Du côté de Vesoul, la situation n'est guère plus claire. Jean-Yannick Tupin, un entrepreneur local, reste sur les rangs pour la reprise de Campo Vesoul (850 m², CA d'1 million d'euros) mais demeure en attente de documents nécessaires à la procédure. Mais c'est à Besançon que la situation est la plus ubuesque. Navire amiral de l'ensemble avec un CA de 11 millions d'euros, 44 salariés et 1 700 m², Camponovo affiche un triste visage : rayons qui se vident, commandes en souffrance et équipe rongée par l'inquiétude et épuisée par la succession d'éventuels repreneurs. Après l'assureur Philippe Guyot-Jeannin, qui s'est retiré du circuit le 2 août, ne parvenant pas à boucler le financement du dossier, un nouvel acteur est entré dans la danse. Hamid Kaighobadi, propriétaire de la librairie universitaire et d'occasion bisontine A la page, a présenté mardi 7 août son projet au personnel. Le libraire, qui se dit soutenu par les collectivités locales, s'est donné jusqu'à la fin du mois pour boucler le dossier. "Au-delà, l'offre ne m'intéresse plus. Ce sera en effet trop tard pour aborder la rentrée scolaire et universitaire."
