L'Alliance internationale des éditeurs indépendants a rendue publique une "Déclaration internationale des éditeurs et éditrices indépendants" signée à la fin de l'an dernier par près de 400 éditeurs de 45 pays, de l'Australie, à la France, l'Italie, le Royaume-Uni et la Suède en passant par l'Iran, la Syrie, le Liban, plusieurs pays d'Afrique, l'Uruguay, le Brésil ou l'Inde. Ils réclament une plus grande bibliodiversité et entendent se fédérer face à la concurrence des grands groupes et des"acteurs du numérique en position hégémonique comme Google, Amazon et Apple".
 
80 recommandations pour agir
 
Après deux ans d'ateliers et de tables rondes, placés sous le signe des la solidarité et menés entre l’Allemagne, la France, le Burkina Faso, le Mexique, l’Italie et les Emirats arabes unis pour s'achever en Afrique du Sud en septembre dernier, ils viennent de livrer leur "tour du livre en 80 recommandations". Objectifs : garantir l’équité d’expression et maintenir une nécessaire diversité des productions éditoriales, parce que le livre, rappelle la Déclaration internationale, "n’est pas une simple marchandise".

Défendre l’édition en langues locales et nationales, renforcer la pluralité de la presse jeunesse, repenser les modèles économiques des petites maisons… Avec ces 80 propositions concrètes réparties en grands axes d’actions, les 400 signataires réaffirment leur détermination à être "garants d’une créativité renouvelée". Interpellant les gouvernements, ils rappellent qu’il est de leur devoir, au moyen de politiques publiques volontaristes, de se battre à leurs côtés pour la bibliodiversité.

M.D.