JUSTICE

Affaire Eto'o : la justice confirme l'interdiction du livre de Nathalie Koah

Samuel Eto'o

Affaire Eto'o : la justice confirme l'interdiction du livre de Nathalie Koah

La Cour d'Appel de Paris a confirmé l'interdiction de Revenge Porn - Foot, sexe, argent (Editions du Moment) de Nathalie Koah, ex-maîtresse du footballeur Samuel Eto'o. 

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Par Pierre Georges,
Créé le 26.02.2016 à 18h02 ,
Mis à jour le 27.02.2016 à 08h55

Vendredi 26 février, la Cour d'appel de Paris a confirmé le jugement que le Tribunal de grande instance avait rendu le 16 février en référé : Revenge porn: foot, sexe et argent (Editions du Moment) de Nathalie Koah est, par conséquent, interdit de parution. Dans cet ouvrage initialement prévu pour le 18 février, la jeune hôtesse de l'air camerounaise racontait sa liaison avec le célèbre footballeur camerounais Samuel Eto'o, de 2007 à 2014. 

"La décision de la Cour d’Appel de Paris confirmant l’interdiction de publication de l’ouvrage de Nathalie Koah constitue un recul majeur de la liberté d’expression et de publication, estiment Me Olivier Pardo et Laurence Dauxin-Nedelec, les avocats des éditions du Moment. Cet arrêt, au-delà du livre de Madame Koah, risque de remettre en cause toute œuvre autobiographique qui par définition relate les relations que l’auteur a pu avoir avec ceux qui ont partagé sa vie".

Un fait rarissime
 
Comme Livres Hebdo le rappelait le 17 février, l'interdiction, même provisoire ou partielle, par la justice de la parution d'un livre est un fait très rare en France. En 2003, la justice avait seulement reporté la parution et la diffusion de l'ouvrage d'Eva Joly Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre? (Les Arènes) après la clôture des débats et la fin des plaidoiries du procès Elf. Les Arènes avaient publié le livre de l'ex-magistrate le jour même de la fin du procès, le 7 juillet 2003. 
 
Également en 2003, l'auteur breton de romans policiers Jean Failler avait dû retirer certains passages de son Renard des Grèves après qu'une habitante d'un village breton se soit reconnue dans le livre, dont la parution n'avait pas été empêchée. Mi-juin 2010, la cour d'appel de Brest avait décidé de censurer le sous-titre de Mediator 150 mg: combien de morts? (Dialogues.fr) d'Irène Frachon.
 
La Cour européenne des droits de l'homme a, en 2014, estimé que la notion de vie privée dans un livre s'arrêtait à la chambre à coucher, dans l'affaire qui opposait un ancien Premier ministre finlandais à son ex-maîtresse. 

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