Albums tous azimuts

Albums tous azimuts

Profitant de l’automne pour se diversifier, les éditeurs présentent une large offre d’albums accompagnant les enfants dans leur vie quotidienne où les entraînant dans des aventures originales, sans oublier de revisiter les contes.

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Par Charles Knappek,
avec Créé le 14.10.2013 à 21h55 ,
Mis à jour le 08.05.2015 à 15h07

Nouvelles collections, nouvelles séries, l’automne incite les éditeurs à développer leur offre. Autrement inaugure avec quatre titres une collection « Fil rouge » à petits prix. Casterman a lancé le 21 août les quatre ouvrages d’une série d’apprentissage de la lecture inspirée par le personnage en 3D d’Emilie, diffusé sur France 5 dans « Les Zouzous ». Antoon Krings ouvre avec Lou P’tit Loup rencontre Bérengère la bergère une nouvelle série chez Gallimard Jeunesse-Giboulées, où il publie aussi Ecoutez bourdonner les drôles de petits insectes. La Martinière Jeunesse complète sa récente série Lire et jouer par Sur la route de la musique d’Amandine Piu et Virginie Hanna.

Rentrée oblige, plusieurs nouveautés concernent l’école tels Petites histoires d’école et Le petit Gus au collège (Albin Michel Jeunesse). Dans Je, tu, il m’embête (L’Ecole des loisirs-Pastel »), Michel Van Zeveren livre une histoire de petits animaux espiègles en classe. Charlotte Moundlic et Marion Billet signent Chamalo aime l’école (Père Castor), tandis que Mathis ajoute Tous à l’école ! à la collection « Boris » (Thierry Magnier), qui s’enrichit par ailleurs de trois autres titres. Parfois l’école fait peur, rappellent toutefois Roland Godel et Philippe Cruyt dans Le jour où la maîtresse a tenté de m’étrangler (Limonade), Alessandro Sanna dans Moi méchant méchant (Kaléidoscope), où un croco sème la terreur dans la cour de récréation, ou encore Amélie Billon et Mélanie Fuentes dans Le pensionnat Tenez-vous droit (Limonade). Vincent Malone et André Bouchard regrettent le temps d’Avant, quand y avait pas l’école (Seuil Jeunesse), même si Vincent Malone publie aussi Kiki kiffe l’école, avec Jean-Louis Cornalba chez le même éditeur.

Les jeunes lecteurs pourront revenir à la maison avec Suivez le guide ! de Princesse Camcam, où Monsieur le Matou fait visiter les pièces d’un vieux manoir, ou se réfugier dans les bras réconfortants de leurs parents avec Un énorme câlin pour Martin (Larousse), Le câlin magique (Albin Michel), Devine combien je t’aime : ici, là-bas et partout (L’Ecole des loisirs, « Pastel ») ou Je veux qu’on m’aime (Kaléidoscope). Pour Claude K. Dubois et Emile Jadoul, Ça sent bon la maman (« Pastel »). Ce dernier publie aussi dans la même collection Comme un secret, à propos de l’arrivée de l’hiver. On retrouve l’auteur à l’illustration de Canaille ne veut pas aller à l’école et de Canaille a oublié son doudou (Casterman), avec Jean Leroy. Dans Popdouwizz (Les Fourmis rouges) de Lili Scratchy, une fillette s’imagine un compagnon mi-peluche, mi-nuage.

Le conte est bon

Aux câlins, les parents pourront ajouter la lecture de contes. Flammarion, Mango et Mijade ont chacun concocté de nouvelles illustrations pour Pinocchio. Sarah Dennis dessine Cendrillon chez Gautier-Languereau, tandis que Lim Yeong-hee et Marie Caillou proposent une version coréenne du conte de Perrault dans Kongjwi, l’autre Cendrillon (Père Castor). Steven Guarnaccia donne une coloration haute couture à Cendrillon, un conte à la mode dans la collection de petits contes accordéon en découpes et décors d’Hélium, où Le Chat botté est illustré par Clémentine Sourdais. Milan produit un Chat botté croqué par Raphaël Gauthey et un Mowgli par Justine Brax.

Les illustrateurs s’emparent aussi de classiques plus rares, tels Eric Puybaret avec Le petit elfe Ferme-l’Œil, 7 contes pour s’endormir d’Andersen (Gautier-Languereau), ou Henning Wagenbreth avec un texte inédit en français de Robert Louis Stevenson, Le pirate et l’apothicaire (Les Grandes Personnes). Richard Unglik envisage Le chien des Baskerville à la sauce Playmobil (Casterman). Au Rouergue, Henri Meunier réinvente 7 contes classiques dans Cent grillons et autres contes pas piqués des hannetons. Suzanne Bogeat et Xavière Devos imaginent, dans Le grand méchant loup et l’école des affreux (L’Elan vert), que le loup, l’ogre ou la sorcière apprennent à devenir gentils.

Claude Ponti publie le 3e et dernier volume des « ventures » d’Isée dans L’avie d’Isée (L’Ecole des loisirs). Le nouvel album de Michaël Escoffier, L’anniversaire, illustré par Kris Di Giacomo, paraît chez Kaléidoscope. L’Inde sert de cadre à Un royaume sans oiseaux de Gilles Baum et Thierry Dedieu (Seuil Jeunesse), et à Dans les yeux de Marish, de Nathalie Wyss et Emna (Limonade).

Les animaux sont aussi de la partie pour cette rentrée jeunesse. Chez Giboulées, Etienne Delessert revient avec Le hérisson, nouvel opus de « Yok-Yok ». Le singe de Davide Cali et Gianluca Folì (Rue du monde) conte l’histoire d’un singe qui rêve de devenir humain. Davide Cali publie par ailleurs chez Sarbacane Les jours hibou avec Vincent Mathy, Le grand livre de la bagarre avec Serge Bloch et Mon papa pirate avec Maurizio A.C. Quarello. Phaidon annonce pour octobre le nouveau Beatrice Alemagna, Le Noël des petits poux ; Antonin Louchard livre Le crocolion (Thierry Magnier), tandis que Soufie, l’artiste phare de Limonade, signe son premier album en solo avec La dodue souris. Les éditeurs font confiance à de nouvelles plumes avec Le lapin noir de Philippa Leathers (Bayard), Petit lapin rêve de gloire d’Alexandre Chardin (Casterman), Voir le jour d’Emma Giuliani (Les Grandes Personnes), Le gentil méchant loup de Julie Bind (Mijade), Le pirate et le gardien de phare de Simon Gauthier (Didier Jeunesse) ou encore De feuille en feuille, un livre-jeu pour se déplacer dans la jungle de Margaux Duseigneur (Thierry Magnier).

Inclassables

Plus inclassables, d’autres titres constituent néanmoins de gros enjeux pour les éditeurs. Chez Gautier-Languereau, Tu es vraiment formidable de Lucile Ahrweiller est un livre-carnet personnalisable pour donner à l’enfant « amour et confiance en lui », et Les silhouettes mystères : que vois-tu ? d’Arthur Lebœuf joue sur les formes et les ombres. Dans le même esprit, Menena Cottin publie A l’endroit, à l’envers (Thierry Magnier), Cruschiform propose Trompe l’œil (Giboulées), tandis que dans Vert (Kaléidoscope) Laura Vaccaro Seeger se concentre sur les nuances d’une seule couleur. Dans Arti show (Les Grandes Personnes), Claire Dé pare les fruits et légumes de couleurs et de motifs. Au Rouergue, Michaël Leblond et Frédérique Bertrand publient Mes robots en pyjamarama, un cahier d’activités reprenant la technique de l’ombro-cinéma. Avec Flamingo (Seuil Jeunesse), Molly Idle conte l’amitié d’une petite danseuse et d’un flamant rose. Les Norvégiens Tore Renberg et Oyvind Torseter ont utilisé des collages pris en photo pour réaliser Ina et Aslak, apprentis bûcherons (Didier Jeunesse).

Dans une approche historique, Je suis un papillon (Giboulées), le nouvel album de Vincent Cuvellier et Sandrine Martin, est consacré à la montée du nazisme. Cuvellier enrichit la série Emile (Gallimard) du nouvel opus Emile a froid, illustré par Ronan Badel. L’auteur est aussi chez Hélium avec Tony Tiny Boy, un petit cow-boy qui veut faire la paix avec les Indiens, chez Nathan avec Le gros Petit Poucet, et au Rouergue avec Benjamin et ses copains, un recueil de ses trois succès Tu parles, Charles !, La chauffeuse de bus et Jean-Débile Monchon et moi, réédités pour les vingt ans de la maison. Ronan Badel illustre aussi Cucu la praline met son grain de sel (Gallimard Jeunesse) de Fanny Joly. Du côté des livres-disques, Les cygnes sauvages (La Maison du son) se distingue avec une aventure sonore qui revisite les contes d’Andersen dans une histoire contée par Cécile de France et interprétée par 17 comédiens (dont Camélia Jordana, Arthur Jugnot, Virginie Hocq…). Parmi les ouvrages d’activité, Deux Coqs d’or se distingue avec plusieurs coffrets (bijoux, avions, garçons, la poste…). Chez Mango, Monstres et Bolides sont deux livres « Paper toys » qui proposent de monter sans colle ni ciseaux des monstres et des véhicules de toute sorte. < C. K.

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