Le 29 avril, les 3 700 salariés du site d'Amazon de Bad Hersfeld se sont prononcé à 98% en faveur d'un arrêt de travail. Ce mouvement n'est pas isolé en Allemagne et s'inscrit dans une atmosphère générale de revendications salariales, marquées par des mouvements de grèves dans plusieurs secteurs économiques.

Fortement soutenue par Verdi, plus gros syndicat d'Allemagne, la grève dont menace le personnel d'Amazon porte non seulement sur une hausse générale des salaires de base, mais aussi sur la revalorisation des primes du travail de nuit. Déjà, courant avril, le personnel du site de Leipzig s'était aussi prononcé en faveur d'un arrêt de travail.

A l'approche des élections législatives (elles auront lieu en septembre 2013), la politique s'en mêle directement. Le 30 avril, Peer Steinnbrück, candidat social-démocrate à la chancellerie, s'est ainsi déplacé sur le site de Bad Hersfeld pour rencontrer la direction d'Amazon et les représentants de Verdi. «Amazon est important pour l'Allemagne», a-t-il notamment déclaré.

Amazon, qui emploie près de 9 000 salariés en Allemagne, ne quitte décidément pas l'actualité sociale du pays. En février, un documentaire diffusé sur la chaîne ARD dénonçait le fait que des éléments néo-nazis surveillaient le personnel de l'entreprise (lire notre actualité/a>). Sans compter les réactions de plus en plus virulentes et répétées des libraires allemands .