Mouvement social

Amazon France menacé par une grève à trois jours de Noël

Entrepôt d'Amazon à Chalon-sur-Saone - Photo DR

Amazon France menacé par une grève à trois jours de Noël

les employés réclament «des salaires décents et de bonnes conditions de travail», une «prime d’équipe mensuelle de 100 euros brut» ou encore «une négociation sur la durée de la pause, pour le respect de la santé des salariés».

Par Vincy Thomas
avec afp Créé le 20.12.2014 à 14h12 ,
Mis à jour le 22.12.2014 à 09h18

Les salariés d’Amazon sont appelés par la CGT à faire grève lundi, à trois jours de Noël, sur l’ensemble des sites logistique du géant de la vente en ligne, pour ouvrir les négociations avec la direction afin d'améliorer les salaires et les conditions de travail. L’appel vise les sites de Lauwin-Planque (Nord), Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire) et Montélimar (Drôme), précise la CGT dans un communiqué. «Nous avons appelé à la grève d’une part sur les salaires et d’autre part sur la durée de la pause», a indiqué Sébastien Boissonnet, délégué syndical central CGT.
Le tract de la CGT

Il a précisé que son syndicat était le premier chez Amazon avec près de 40% des voix aux élections professionnelles, même s’il est moins présent dans certains sites comme celui du Nord. «Nous allons essayer d’avoir une bonne mobilisation», a dit le syndicaliste. En ce qui concerne l’impact sur les livraisons, il note qu’il suffit à Amazon d’appuyer «sur un clic pour que les colis partent ailleurs», ce qui s’est traduit, dit-il par exemple, par un surcroit d’activité en France lorsqu’il y a eu grève en Allemagne (dont la dernière a eu lieu la semaine dernière).

«C’est vrai que ça prend un peu plus de temps pour la livraison» dans ce cas, dit le responsable CGT, précisant que les grévistes ne sont «pas là pour embêter le client» et «bloquer les camions», mais «faire entendre les revendications des salariés». Selon la CGT, les employés réclament «des salaires décents et de bonnes conditions de travail», ce qui passe notamment par une augmentation générale, une «prime d’équipe mensuelle de 100 euros brut» ou encore «une négociation sur la durée de la pause, pour le respect de la santé des salariés».

La direction «doit accepter d’ouvrir des négociations sur le dossier des conditions de travail et des salaires», estime l’organisation.

Le cybermarchand assure de son côté qu'il n'y aura pas de conséquences sur son activité.

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