Le livre en 2030

Arnaud Labory : « Ce qui restera dans cinq ans, c’est le temps humain de l’échange sur les textes »

Arnaud Labory, directeur général de l'agence La Bande - Photo La Bande

Arnaud Labory : « Ce qui restera dans cinq ans, c’est le temps humain de l’échange sur les textes »

LH Le Magazine a cinq ans, en septembre. L'occasion pour la rédaction de Livres Hebdo d'interroger un large panel d'acteurs du monde du livre et de leur demander comment ils l'imaginent dans cinq ans. Aujourd'hui, Arnaud Labory, directeur général de l’agence La Bande.

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Par Charles Knappek
Créé le 12.09.2025 à 12h39

Alors que Livres Hebdo célèbre en septembre les cinq ans de sa nouvelle formule, la rédaction a interrogé plusieurs acteurs du monde du livre pour leur demander où ils se voyaient dans cinq ans. À en croire quelques-unes des personnes interrogées, nous voilà à l’aube d’un grand basculement.

Accélération de l’histoire ? Il y a cinq ans nous aurions peut-être demandé à ces professionnels comment ils s’imaginaient dans vingt. Toujours est-il que ces quelques réponses apporteront des esquisses de solution et des raisons d’espérer, au moins autant que de s’inquiéter. Aujourd’hui, retour vers 2030 avec Arnaud Labory, directeur général de l’agence La Bande :

« Nous sommes aujourd’hui en concurrence avec nos téléphones »

« Cinq ans, c’est si proche et si lointain. L’inattendu peut-être aujourd’hui une vraie rupture dans notre façon de penser la réputation des autrices et des auteurs ainsi que leur production ! Ce qui restera de manière certaine, c’est le temps humain de l’échange sur les textes auprès des relais d’opinions dans la presse et sur les réseaux sociaux. Des investissements plus conséquents auront certainement été faits dans la manière de montrer les livres pour rendre l’objet et son contenu plus attractifs, en tout cas je le souhaite. Nous sommes aujourd’hui en concurrence avec nos téléphones, nous habitons dans nos écrans, pour paraphraser Alain Damasio.

« Le temps long à accorder aux choses mène plus loin et plus haut »

Il nous faut convaincre que le temps long à accorder aux choses mène plus loin et plus haut, alors que d’autres industries fournissent une pensée courte, “snack”, sans bénéfice. Je crains que certains éditeurs aient pris du retard sur l’outil IA, comme il y a quinze ans avec les médias sociaux, alors que leurs usages peuvent aussi être vertueux si nous nous les accaparons et les transcendons. Ce qui restera notre force avec de telles technologies, ce sont les idées. La pensée est de notre côté, c’est notre rôle. Alors à nous de jouer. »

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