Toujours axée sur l’illustration et les échanges de droits, la 51e Foire du livre de jeunesse de Bologne, qui s’est déroulée du 24 au 27 mars, a redécouvert les 8-12 ans et a partagé expériences numériques et plans marketing.
Pour sa 51e édition, la Foire du livre de jeunesse de Bologne, qui s’est déroulée du 24 au 27 mars, n'a pas déçu. 1 200 éditeurs de 74 pays s’y retrouvent avec plaisir, se tenant au courant des dernières tendances graphiques, numériques (à travers notamment un programme de cinq Master Class), tout en travaillant d’arrache-pied à vendre et acheter des droits. Afin de faire taire les récriminations contre la Foire, purement professionnelle, un pavillon "Ne le dites pas aux grands" était réservé aux enfants et tout une semaine d'animations, lectures, rencontres, avec une grande librairie, était organisée dans toute la ville à leur intention du 22 au 29 mars.
Les habitués ont retrouvé la traditionnelle exposition des illustrateurs — avec l’Annual (illustré cette année par Isol, lauréate du prix Alma de l’an dernier) — et celle du pays invité, le Brésil. Y ont aussi été décernés, devant un public très nombreux, le traditionnel prix Alma, en direct de Stockholm à la suédoise Barbro Lindgren et les prix Andersen (décernés tous les deux ans) à la japonaise Nahoko Uehashi et au brésilien Roger Mello.
On y vient toujours chercher les albums dans les stands français, et les illustrateurs français ont aussi été célébrés : Xavier Deneux, dont les imagiers gigognes (Milan) sont sortis en Italie a eu sa soirée à la librairie jeunesse Gianni Stoppani et Benjamin Chaud, son exposition organisée par l’association Hamelin.
Photo FOIRE DE BOLOGNE
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Des dates à définir pour 2015
Afin d’affronter les crises économiques de certains pays mais aussi réussir les ventes de romans parfois achetés aux enchères, les réunions de partage d’expériences se multiplient. Les deux soirées du 24 mars réunissant les coéditeurs du monde entier de Half Bad, publié par Penguin et Milan, d’une part, et de Snow White, de la finlandaise Salla Simukka (éditions Tammi et Hachette Jeunesse Roman), d’autre part, ont été des rendez-vous courus, mais aussi l’occasion de mettre en commun les plans marketing.
La trilogie de Salla Simukka illustre aussi un nouveau courant désormais très présent dans la fiction pour les adolescents, le roman réaliste. Parallèlement les « middle-grade » succèdent aux young adults : fort du succès du Journal d’un dégonflé, et des livres de David Walliams en Grande-Bretagne, les éditeurs se sont aussi mis en quête de livres, le plus souvent humoristiques, pour les 8-12 ans (dont une série signée par l’auteur de thrillers James Patterson).
Les dates de l’édition 2015 de la Foire, qui aura la Croatie pour pays invité, ne sont pas encore arrêtées, les organisateurs devant jongler entre le Salon du livre de Paris, la Foire de Londres, le week-end de Pâques et… l’exposition universelle de Milan qui ouvre ses portes le 1er mai. Roberta Chinni, directrice de la Foire du livre de jeunesse, et l'assocation italienne des éditeurs (AIE) ont notamment rencontré le mercredi 26 mars Hélène Wadowski, présidente du groupe jeunesse du SNE et Jean-Guy Boin, directeur du Bief. Une nouvelle réunion est prévue pour la Foire de Londres, et la 52e Foire de Bologne pourrait se dérouler fin mars ou fin avril.
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