Didier Decoin chez lui, confiné. - Photo Chantal Decoin
Didier Decoin : « Le confinement, pour un écrivain, c'est une aubaine »
Livres Hebdo poursuit la publication de ce « Journal du confinement », réalisé chaque jour par un professionnel du livre différent. Nous avons confié ce deuxième épisode à l'écrivain Didier Decoin, président de l'académie Goncourt.
« J’habite à la campagne, dans un bourg d’à peine 300 âmes situé à proximité de Giverny, en Normandie. Dans ma maison avec jardin, ma femme et mon chat Twiggy m’accompagnent. Mes enfants sont disséminés, l’un à Cherbourg, les deux autres à Paris et Montreuil. Nous discutons régulièrement avec eux, via des engins comme WhatsApp ou Skype. C’est dommage de ne pas voir mes petits-filles, elles adorent venir chez nous où elles ont une balançoire et tout ce qu’il faut pour jouer, y compris le chat.
Le confinement, pour un écrivain, c’est une aubaine. Je travaille sur ma première BD. Avec l’illustrateur, Marc Jailloux, nous fonctionnons en ping-pong, à coups d’échanges par mail. Nous allons publier à la fin de l’année chez Glénat le premier volume d’une série sur la dynastie des Valois. Elle couvrira les règnes de Louis XI jusqu’à Henri IV.
Twiggy le chat- Photo CHANTAL DECOIN
Pour télécharger ce document, vous devez d'abord acheter l'article correspondant.
Crainte de contamination
J’ai toujours adoré la bande dessinée. En tant que scénariste, mon implication est sans limites puisqu’il n’y a pas de contraintes financières sur ce support ! Je me suis fait plaisir en démarrant par la chute de Constantinople. Un projet qui n’aurait sûrement pas pu voir le jour à la télé…
Grâce au confinement, je peux travailler sur tous mes projets en retard. Comme mon prochain roman. Avec mes déplacements et mon activité à l’académie Goncourt, je ne voyais pas comment je pourrais l’avancer. Désormais, l’objectif me paraît atteignable. Je travaille donc sur mes personnages. Je situe l’action au début des années 1920 en Tunisie où des navires de l’Escadre russe mouillent dans la rade de Bizerte avec des milliers de réfugiés fuyant les bolchéviques à bord. Pendant quatre ans, ces personnes seront interdites de poser le pied sur la terre ferme, les colons français craignant la contamination du communisme ! Une ville flottante voit le jour. Je déterre cette histoire vraie à travers le personnage d’une jeune fille aristocrate russe et d’un jeune Kabyle…
Une série avec Isabelle Adjani
Enfin, je prépare aussi une série télé sur Diane de Poitiers qui devrait être interprétée par Isabelle Adjani. Réalisée par Josée Dayan, elle sera tournée à la fin de l’été ou au début de l’automne… Qui sait ?
Ma journée de confiné s'organise comme une journée normale. Le matin, je m’attelle à la documentation, les recherches… Je me relis. L’après-midi, j’écris. Face à moi, un mur : je n’arriverais pas à me concentrer si je pouvais contempler mon jardin. Au-dessus de moi, je vois les nuages passer à travers deux vasistas. Je préfère écrire en entendant la pluie. Je suis plus inspiré par le romantisme des feuilles qui tombent et par le bruit du vent. »
Et vous ? Racontez-nous comment vous vous adaptez, les difficultés que vous rencontrez et les solutions que vous inventez en écrivant à confinement@livreshebdo.fr
Jérôme Chantreau, Adèle Yon et Liz Moore remportent la 56e édition du Grand prix des Lectrices Elle, respectivement dans les catégories Fiction, Non-Fiction et Policier. Luz, quant à lui, remporte le Grand prix de la BD Elle avec Deux filles nues, paru aux éditions Albin Michel. Les lauréats ont été distingués mardi 17 juin lors d'une cérémonie au Théâtre de la Concorde, à Paris.
À l’issue de trois années de coprésidence avec Laurence Faron (Talents Hauts), Cécile Térouanne (Hachette Romans/Le Livre de poche jeunesse) a été reconduite à la tête du groupe jeunesse du Syndicat national de l’édition. L’occasion de revenir sur les actions menées, mais aussi d’évoquer les nouvelles perspectives d’une présidence renouvelée avec Hélène Pasquet, directrice de Bayard, nommée vice-présidente.
Cette année, Cyclo-biblio organise la « Petite Reine », partie du 70e Congrès de l’Association des Bibliothécaires de France à Montreuil, et qui réunit une trentaine de cyclothécaires de toute la France et d’ailleurs (Suède, Lettonie, Belgique et même États-Unis) pour parcourir 300 km en Île-de-France pendant six jours. Pour ce quatrième jour, les cyclothécaires ont poursuivi leur parcours en deux groupes distincts, allant de la bibliothèque de l’École nationale des Ponts et chaussées à l’université Paris 8 Vincennes Saint-Denis, en passant par la médiathèque départementale de Seine-et-Marne et un retour sur Paris.
Abonnez-vous à Livres Hebdo
Accès illimité au site
LH Meilleures Ventes, tous les indicateurs métiers
LH le Magazine, le mensuel
LH Spécial, le thématique
Les bibliographies : Livres du Mois et Livres de la Semaine
Également disponibles sur notre boutique :
Numéros à l'unité, hors-séries, annuaire et planisphère.