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Dossier Photo : plus noir que blanc

OLIVIER DION

Dossier Photo : plus noir que blanc

Bouleversée par le numérique, la photographie éveille un nouvel engouement. Mais, à l'exception du segment des ouvrages techniques, le marché du livre de photos n'en bénéficie guère et les tirages se réduisent. Les éditeurs misent sur le design et l'exigence de leurs titres pour susciter le désir, et s'appuient sur les coéditions, les partenariats et les subventions pour financer leur production.

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Par Mylène Moulin,
Créé le 07.10.2014 à 14h05 ,
Mis à jour le 09.10.2014 à 16h37

La photographie n'est plus réservée aux initiés. La multiplication des smartphones avec appareil photo intégré, le journalisme participatif, l'arrivée de boîtiers amateurs à prix abordables ont changé la donne. Conquis, le grand public se presse dans les festivals et de nouvelles manifestations dédiées au livre se développent, comme le Photobook Festival, dont la 5e édition s'est tenue à Paris en avril. Un engouement certain, mais qui ne se répercute pas en librairie, où les ventes stagnent. Certains libraires comme Fadi Zahar, de La Chambre claire, à Paris, sont inquiets : "Si cela ne repart pas, et si la fréquentation continue à baisser, nous ne serons bientôt plus rentables."

Marianne Théry- Photo OLIVIER DION

Un livre de photos qui se vend bien s'écoule aujourd'hui entre 150 et 600 exemplaires. Hormis quelques titres qui ont tiré leur épingle du jeu ces derniers mois, comme le Helmut Newton édité par la Réunion des musées nationaux-Grand Palais, qui s'est écoulé à 9 000 exemplaires avant d'être réimprimé à 10 000, rares sont ceux qui dépassent le millier d'exemplaires. Pour les éditeurs, 2011 aura été une mauvaise année. Chez Images en manoeuvres éditions, on annonce que les ventes en librairie ont baissé de plus de 20 %. Au Bec en l'air, Fabienne Pavia a constaté des retours "colossaux, voire astronomiques". Le directeur de Filigranes, Patrick Le Bescont, parle lui aussi d'un taux de retour annuel "monté à 47 %", de mises en place "homéopathiques", et se désole que le livre de photos ait une durée de vie réduite "d'à peine 3 mois".

Fabienne Kriegel- Photo OLIVIER DION

Ce constat alarmant est confirmé par Fabienne Kriegel, directrice du Chêne, qui estime que "le marché de la photo pure n'est pas un marché porteur pour le moment". Les libraires cherchent des solutions pour attirer le client. Depuis un an et demi, Fadi Zahar organise des signatures dans sa librairie. Depardon, Plossu, Charles Fréger, Antoine d'Agata... Une dizaine de photographes de renom ont déjà signé à La Chambre claire et chaque rencontre assure entre 30 et 40 ventes. De son côté, Bruno Monnier, de la Photo Librairie, à Paris, joue sur la diversification. "J'essaie de proposer plusieurs catégories d'ouvrages : des livres neufs, d'occasion, de collection, des livres soldés aussi, car ils intéressent les consommateurs en temps de crise et me permettent de tenir le coup", reconnaît le libraire.

UN OBJET TRÈS TRAVAILLÉ

Face à ce désamour pour les livres de photos, les éditeurs s'interrogent. Comment continuer à produire des livres ? "Le livre de photos, simple compilation d'images photographiques, est d'une autre époque. Le livre devient un objet très travaillé, on sent, ces dernières années, un plus grand souci chez les éditeurs de produire des ouvrages avec un design de plus en plus recherché et innovant", analyse André Frère, cofondateur et cogérant d'Images en manoeuvres. La maison, qui publie entre 20 et 25 titres par an, a reçu en 2011 le prix Nadar pour Camden de Jean-Christian Bourcart, un livre-reportage dévoilant l'envers du rêve américain. Après le succès de Frida Kahlo : ses photos, actuellement épuisé (un retirage est prévu pour 2013), la maison a publié fin mai Ice d'Antoine d'Agata, qui couvre cinq années du travail de l'artiste et combine images et écriture. A la rentrée, Images en manoeuvres publiera deux nouveaux titres de Bernard Plossu, Marseille et La montagne blanche, et, début 2013, Western front de Stanley Greene, sur la scène rock et punk de San Francisco, et Sketches of Paris de JH Engström.

Chez Textuel, Marianne Théry a choisi de ne publier que 4 à 5 titres par an "par prudence", avec des tirages raisonnables. En septembre, la maison d'édition annonce une traduction de Jacques-Henri Lartigue, l'invention d'un artiste de Kevin Moore. Et en octobre, Construire l'image : Le Corbusier et la photographie, un beau livre qui réunit 300 images, dont des photos personnelles inédites de l'artiste. Une coédition ambitieuse, réalisée avec un éditeur anglo-saxon et qui sera publiée à l'occasion d'une exposition en Suisse et de l'anniversaire des 125 ans de la naissance du Corbusier.

Pour financer leur production, les éditeurs cherchent du côté des coéditions, des aides municipales, départementales et nationales, des partenariats avec des institutions. D'autres expérimentent en sus des montages financiers alternatifs. Le Bec en l'air, par exemple, publiera en septembre Alma, un docu-fiction sur le témoignage d'une jeune femme guatémaltèque et ancienne mara, signé par la journaliste Isabelle Fougère et le photographe Miquel Dewever-Plana. Or ce livre accompagnera un webdocumentaire sur la violence au Guatemala intitulé Alma, confessions d'une enfant de la violence, réalisé par les mêmes auteurs et coproduit par le webdesigner et producteur Upian, Arte et l'agence Vu'. Ce webdoc, annoncé comme l'un des phénomènes de la rentrée, fera mention du livre avec une page de présentation, un feuilletage de pages et un lien vers le site Web du Bec en l'air. A la suite de sa diffusion, en octobre, la maison d'édition publiera L'autre guerre, une somme de 292 pages publiée avec un éditeur espagnol et un éditeur anglais, qui présente le travail d'enquête de Miquel Dewever-Plana sur les gangs criminels au Guatemala. Les clichés du photographe feront l'objet d'une exposition dans les Fnac d'octobre 2012 à avril 2013.

CULTIVER LA RARETÉ

Paradoxalement, alors que le marché du livre de photos est de plus en plus ténu, la production ne faiblit pas, avec 607 nouveautés et nouvelles éditions en 2011 contre 532 l'année précédente (+ 14 %), d'après nos données Livres Hebdo/Electre (voir graphique p. 50). Les titres se multiplient mais les tirages se réduisent. L'intérêt ? Rendre le livre rare. Cultiver la rareté est une des stratégies adoptées par certains éditeurs. Tel est le cas de Phaidon qui, tout en continuant de publier des éditions courantes, concentre ses efforts sur les publications limitées en anglais et les collectors prisés des spécialistes et des bibliophiles. Dans les mois à venir, la maison annonce, aux côtés d'un Daido Moriyama (août) et d'une réédition du Terrain de jeu du diable de Nan Goldin à l'automne, une édition limitée de Lendemains de Joel Meyerowitz, vendu 650 euros. Destiné à un public de niche, ce genre d'ouvrage fait le bonheur de libraires spécialisés. A la librairie La Chambre claire, on constate en effet que si la fréquentation chute, le panier moyen, lui, augmente grâce à un intérêt croissant pour les titres rares, épuisés, chers.

Filigranes l'a bien compris. La maison, qui célébrera ses 25 ans en 2013, continue à publier beaucoup de livres : une douzaine pour la seule période d'octobre à décembre, et une trentaine en tout cette année, contre 24 en général. "Comme on vend moins, on est obligé de fabriquer plus de livres", justifie Patrick Le Bescont. Cependant, pour éviter que ses livres soient bradés ou soldés, l'éditeur réduit ses tirages. "Nous devons cultiver la rareté dans nos choix éditoriaux. On soigne le graphisme, la reliure, la finition, le papier, pour en faire un objet de désir et donner envie", poursuit-il. Après le succès de Mister G. de Gilbert Garcin, qui s'est écoulé à 1 000 exemplaires, et la publication d'Another country de Rip Hopkins, en résidence d'artiste à Maisons-Laffitte, Filigranes publiera en juin Ici-même, de Bernard Descamps, et Monet intime, un travail en couleurs de Bernard Plossu sur les jardins et la maison du peintre, en partenariat avec le musée Monet.

MISER SUR LES VALEURS SÛRES

Sur le marché de la photographie, c'est finalement la notoriété de l'auteur et son actualité qui garantissent le succès d'un livre. Au Chêne, Fabienne Kriegel publie des ouvrages qui "sont la conjonction de bons photographes et de thèmes qui peuvent séduire un public pas forcément acquis". Elle reconnaît rechercher avant tout des photographes suffisamment médiatisés et grand public. Pour une raison simple : "Faire un livre de photos coûte cher et il n'y a pas de ventes derrière, mais je ne veux pas renoncer à en publier. On doit donc contrebalancer en choisissant un thème séduisant ou un grand auteur », explique l'éditrice. Pour la rentrée, le Chêne annonce un titre très grand public de Lewis Blackwell, Chats extraordinaires ; Cinémabox dans la collection "Box", ainsi qu'un nouveau Philip Plisson intitulé Marées. En fin d'année, à l'occasion d'une exposition à la galerie Photo 12, la maison publiera Rencontres de Jean-Marie Périer, sur les grands groupes de la musique anglo-saxonne des années 1950 et 1960.

De son côté, Gründ renforce son offre de livres de photos grand public avec la parution, en octobre, de La France du XXe siècle en images, 500 photos racontant l'histoire contemporaine, qui sera lancé à 15 000 exemplaires, et La France grandeur nature de Frank Mulliez. Mais fin octobre, l'éditeur s'adressera à un public plus confidentiel avec Paris, les livres de photographie, un ouvrage de bibliophilie de Christian Bouqueret, publié au moment de l'exposition sur la création photographique des années 1920 aux années 1940 à Beaubourg. Les éditions du Centre Pompidou publieront également, du même auteur, Voici Paris, qui regroupera 330 images de sa collection personnelle.

La Martinière annonce une dizaine de beaux livres de photos dont Travailleurs de l'horizon : François Kollar et la mer, Famille d'ados d'Uwe Ommer, et un ouvrage sur l'oeuvre de Ferenc Berko. En octobre, entre autres, Les coulisses des grandes photos explorera l'arrière-plan des photographies, d'Henri Cartier-Bresson à Yann Arthus-Bertrand, produisant une réflexion sur l'importance de l'image dans la société contemporaine. Actes Sud prévoit aussi au deuxième semestre un programme dense, avec un éventail d'ouvrages en lien avec les Rencontres d'Arles. Outre le catalogue de la manifestation, qui se déroulera du 2 juillet au 23 septembre, la maison arlésienne publiera Si loin d'ici du Finlandais Pentti Sammallahti, Le chardon rouge de Davide Monteleone, Des failles ordinaires de Géraldine Lay et Réflexions master class 2002-2012, une aventure artistique de Giorgia Fiorio. Actes Sud vient aussi de publier à cette occasion Qu'avez-vous fait de la photographie ?, un collectif sur les 30 ans de l'Ecole nationale supérieure de la photographie. Entre juillet et septembre, l'éditeur prévoit également trois titres dans sa collection "Photo poche" : La photographie mexicaine, Daido Moriyama et Françoise Huguier.

LA PRODUCTION

Photo SOURCE : LIVRES HEBDO/ELECTRE

A peu près stable, voire en légère décélération au cours des années précédentes, la production d'ouvrages de photographies a fait un bond de 14 % en 2011, à 607 nouveautés et nouvelles éditions.

CONTREJOUR EN LUMIÈRE

Claude Nori- Photo CLAUDE NORI

L'éditeur Claude Nori sera à l'honneur pendant les Rencontres d'Arles du 2 juillet au 23 septembre. La manifestation consacre en effet une exposition à Contrejour, qui fut l'un des pionniers de la Nouvelle photographie. Elle retracera l'histoire de cette maison historique dont le nom fut aussi associé à une galerie et un journal, de sa création en 1975 à sa dissolution en 1995. Et elle présentera les principales publications issues de son catalogue (170 titres) ainsi que les photographies de ceux qui firent la réputation de Contrejour : Plossu, Petersen, Sieff, Doisneau, Ronis, Salgado...

Cette célébration prend un tour particulier alors que, il y a tout juste un an, Contrejour renaissait de ses cendres avec une nouvelle ligne éditoriale. Depuis septembre 2011, la maison publie des ouvrages d'artistes, de mouvements et de tendances de l'histoire de la photographie, ainsi que des livres cultes épuisés et des titres présentant le travail de jeunes photographes contemporains. Sont déjà parus La Vallée de la Mort de Jeanloup Sieff et Jours heureux au Pays basque de Claude Nori. En 2012, Contrejour publie Jean Dieuzaide : la photographie d'abord, la première biographie du photographe toulousain, fondateur des Rencontres d'Arles, signée Jean-Marc Le Scouarnec, et Passé imparfait, une monographie photographique de Ralph Gibson, qui revient sur les débuts du photographe américain et ses travaux entre 1960 et 1970, de San Francisco à Los Angeles et New York.

Un gang de l'image

Pour Eric Guglielmi, le livre de photos est « un des seuls vrais espaces de liberté pour le photographe contemporain ».- Photo OLIVIER DION

Eric Guglielmi a été photojournaliste. Il se consacre aujourd'hui à la photo d'auteur, qu'il défend à travers le catalogue de sa maison d'édition, Gang, qu'il a fondée en 2010 avec quatre amis. Ils parcourent la France au volant d'un camion pour faire connaître leur production. Actuellement, 70 librairies commercialisent leurs ouvrages. Pour ces défenseurs d'une photographie "qui fait sens", le livre de photo n'est pas mort, il est juste à réinventer. "C'est l'un des seuls vrais espaces de liberté pour le photographe contemporain", estime Eric Guglielmi, qui compte bien s'installer dans le paysage éditorial. Pour cela, il travaille beaucoup auprès des bibliothèques : "Depuis le début, nous en avons fait un axe majeur : comment mieux rapprocher le lecteur de nos livres qu'en lui montrant ce que l'on fait ?" Depuis 2010, Gang a publié huit titres dont Je suis un piéton, rien de plus, une quête sur les pas de Rimbaud, réalisée par Eric Guglielmi, ou Studios d'Afrique d'Amada Kouyaté, vendu à 1 500 exemplaires. Onze titres sont prévus d'ici à mai 2013 dont Passer sous silence, un travail sur les essais nucléaires en Algérie de Bruno Hadjih ; Anatopées, un livre de photographies d'Arnaud Lessage avec un texte d'Yves Pagès ; Across Bamako d'Ananias Léki Dago ; et Un regard sur Rose, qui présente les clichés de Willy Ronis dans une usine dans les années 1930.

Zoom sur la technique

 

L'intérêt suscité dans le grand public par la photo numérique revivifie le segment des ouvrages pratiques sur la photographie, en format papier ou, pour gagner du temps, sous forme d'ebooks.

 

"Nous proposons en numérique les points forts et les points faibles des nouveaux boîtiers reflex avant de publier le manuel." STÉPHANIE POISSON, EYROLLES - Photo OLIVIER DION

Tandis que le livre d'auteur peine à se vendre, le livre technique, lui, s'écoule à des milliers d'exemplaires. Le succès du livre d'Anne-Laure Jacquart, Composez, réglez, déclenchez ! (Eyrolles), en témoigne : il s'est écoulé à plus de 16 000 exemplaires depuis sa sortie en 2011. Parmi les autres bonnes ventes du début d'année, 100 conseils pratiques pour mieux photographier avec votre reflex numérique de Pierrick Bourgault (Dunod) fait l'objet de réassorts réguliers. Photo numérique pour les nuls (First) en est à sa 13e édition. Galvanisés par l'engouement pour le livre technique sur la photo, les éditeurs expérimentent des formats audacieux. Eyrolles va ainsi lancer "Mémophoto", dirigée par Anne-Laure Jacquart, une nouvelle collection d'aide-mémoire sous forme de dépliants plastifiés vendus 6,90 euros. Les deux premiers titres, Les réglages de l'appareil et La composition étape par étape, sont prévus ce mois-ci. De son côté, Dunod crée à la rentrée une nouvelle collection de petits livres pratiques consacrés à des sujets phares de la photographie. Les deux premiers titres, qui traitent du noir et blanc et de l'exposition, paraîtront en septembre.

"Longtemps les passionnés ont acheté des reflex, mais ils se tournent de plus en plus vers des alternatives pas forcément moins chères mais avec des techniques différentes." JEAN-BAPTISTE GUGÈS, DUNOD- Photo OLIVIER DION

"Les livres sur les boîtiers sont également un marché très important pour nous", rappelle Jean-Baptiste Gugès, éditeur chez Dunod. Depuis 2011, en plus de publier des titres sur les boîtiers reflex, l'éditeur s'intéresse aux autres types d'appareils photo comme les hybrides et les compacts experts. "On se rend compte que pendant longtemps les passionnés ont acheté des reflex, mais qu'ils se tournent de plus en plus vers des alternatives pas forcément moins chères mais avec des techniques différentes", explique-t-il. Après avoir publié Obtenez le meilleur du Nikon 1 en avril, Dunod annonce quatre titres pour le deuxième semestre dont une nouvelle monographie sur un compact expert de Canon. Son concurrent direct, Eyrolles, va développer sa collection de semi-poches "Photographier avec", réservée aux compacts et aux bridges et où il publiera bientôt Photographier avec son Nikon 1, et maintenir sa collection de boîtiers reflex "Maîtriser" avec la parution dans les mois à venir de Maîtriser le Canon 5D Mk III et Maîtriser le Nikon D800.

COLLER À L'ACTUALITÉ

Autre part importante du catalogue des éditeurs de livres techniques, les ouvrages sur les logiciels de traitement de photos sont toujours attendus avec beaucoup d'impatience par les professionnels. Dunod prévoit cinq titres sur ce segment entre juin et septembre dans "Travaux pratiques", sa collection de tutoriels pour apprendre à utiliser pas à pas un logiciel : deux sur la nouvelle version de Lightroom, un sur Photoshop CS6 et un sur la retouche photo et le montage vidéo avec un iPad. Généralement, ce genre d'ouvrages paraît environ six mois après la commercialisation du matériel, trop tard selon beaucoup de photographes ou de passionnés de photographie. "Les livres arrivent souvent longtemps après la sortie du logiciel ou du boîtier, avec un décalage trop grand. Les lecteurs s'impatientent", déplore Bruno Monnier, de La Photo Librairie, à Paris.

Le numérique se présente alors comme la solution idéale pour contourner la difficulté en facilitant la mise à disposition d'avant-premières, de chapitres déjà disponibles ou encore de tests d'objectifs. Depuis 2008, Eyrolles développe une collection de "Purs ebooks" qui permet à l'éditeur de publier en collant à l'actualité plus rapidement qu'avec un support papier. "Nous proposons en numérique les points forts et les points faibles des nouveaux boîtiers reflex avant de publier le manuel", explique Stéphanie Poisson, responsable éditoriale photo chez Eyrolles. Ainsi, un ebook sur le Nikon D800, écrit par Jean-Marie Sepulchre, est prévu en juin, quelques mois avant la publication à l'automne en version papier de Maîtriser le Nikon D800 par Vincent Luc. Le numérique permet aussi à Eyrolles de publier des ouvrages qui n'auraient pas été viables sur papier, car, complète Stéphanie Poisson, "la cible est trop étroite, le tirage trop serré ou la pagination trop faible pour en faire un livre".


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