Editeurs et libraires à l'Elysée

Editeurs et libraires à l'Elysée © Olivier Dion

Editeurs et libraires à l'Elysée

Nicolas Sarkozy a reçu vendredi 13 janvier quinze professionnels du livre à déjeuner. Il leur a notamment fait part de son inquiétude sur la Fnac qui vient d'annoncer 300 licenciements en France.

avec cf Créé le 15.04.2015 à 21h00

De 13 heures à 15 heures, vendredi 13 janvier, on a parlé livres sous les lambris de la salle à manger de l'Elysée. Le président de la République, qui vient d'imposer au secteur du livre une hausse de la TVA, a reçu cinq éditeurs, Antoine Gallimard (Gallimard, président du SNE), Arnaud Nourry (Hachette Livre), Alain Kouck (Editis), Françoise Nyssen (Actes Sud) et Liana Levi (Liana Levi), quatre libraires, Denis Mollat (Mollat, Bordeaux), Christian Thorel (Ombres Blanches, Toulouse), Matthieu de Montchallin (L'Armitière, Rouen, président du SLF), Jean-François Maillot (La Procure, Paris), et trois auteurs, Jean-Claude Bologne (président de la Société des gens de lettres), le prix Goncourt 2011 Alexis Jenni et Morgan Sportes.

Le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, le président du Centre national du livre, Jean-François Colosimo et le président de la BNF, Bruno Racine participaient également au déjeuner.

Les protestations des professionnels devant le passage de la TVA de 5,5% à 7% ont, semble-t-il, alerté l'Elysée sur les difficultés que traverse en ce moment le milieu du livre, et en particulier les librairies. Sur ce point, Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il n'avait pas changé d'avis, ajoutant qu'il lui serait difficile de justifier auprès des autres secteurs que le livre soit dispensé de la hausse de la TVA réduite.

Il s'est par ailleurs montré sceptique sur l'ampleur que pourrait avoir la « révolution » numérique dans le secteur du livre : « Je ne crois pas que la majorité des gens liront sur tablettes, a-t-il dit en substance. Le principal avantage de la tablette serait d'offrir la possibilité de transporter 50 livres. Mais qui lit 50 livres en même temps ?».

La conversation, cordiale et nourrie, s'est portée sur les sujets les plus variés, de la nécessité d'un portail numérique des libraires à l'ouverture des magasins le dimanche, à laquelle tient le président de la République. Mais celui-ci s'est montré particulièrement inquiet du sort de la Fnac qui vient d'annoncer la suppression de 500 postes dont 310 en France allant même jusqu'à conseiller aux éditeurs et libraires présents d'organiser son rachat à travers un groupement interprofessionnel.

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