Entretien

Gavin’s Clemente-Ruiz : « le Routard va lancer son magazine »

Alain Pichlak & Hotel Bienvenue

Gavin’s Clemente-Ruiz : « le Routard va lancer son magazine »

Le secrétaire général du Guide du Routard assure en ce moment la promotion de son troisième roman, La Divine comédie de nos vies, paru le 3 mars chez Albin Michel. L'occasion de revenir pour Livres Hebdo sur ses multiples casquettes et sur la crise que traversent ses deux milieux : celui de la culture et celui du tourisme. 

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Par Pierre Georges,
Créé le 08.03.2021 à 17h06

Livres Hebdo : Secrétaire général du Guide du Routard, romancier en pleine période de promotion, chroniqueur dans des médias nationaux… Arrivez-vous à dormir en ce moment ?

Gavin’s Clemente-Ruiz : Pas vraiment. Mais la période est riche, dense et enjouée. Que ce soit avec mon éditeur comme avec le Routard, nous nous en sortons bien et voyons le soleil arriver !

LH : Justement, quels sont les chantiers en cours au Routard en ces temps troublés ?

GCR : Nous sommes à fond ! Les nouveautés ont été rédigées entre deux confinements, et les guides 2021 sont prêts à sortir. Ils concernent essentiellement la France et l’Europe proche, bien sûr, et cela a été un travail de fourmi pour les rédiger, dans un secteur qui souffre énormément. Deux albums compteront notamment parmi nos nouveautés : 52 escapades nature en France, le 28 avril, et Nos plus belles balades et randos en France, le 9 juin. Surtout, le Routard s’apprête à lancer un magazine.

LH : C’est à dire ? Pour quand est-ce prévu ?

GCR : Nous voulions faire tenir les équipes et faire travailler notre réseau de pigistes. Nous allons donc publier, en collaboration avec le groupe CMI (Elle, Télé 7 jours… ndlr) un trimestriel, disponible dans tous les kiosques à partir du mois de mai. J’en assurerai la co-rédaction en chef avec Amanda Keravel. L’idée est de s’autoriser tout ce que l’on veut, de publier tout ce que l’on n’a pas pu dire dans nos guides. S’arrêter plus longuement sur des lieux, publier des interviews, organiser des matchs entre des sites… Le tout en gardant la patte et l’humour Routard !

LH : Est-ce un moyen de patienter en attendant une légère reprise pour l’industrie du tourisme et du guide de voyage ?

GCR : Absolument. Nous concentrons nos efforts actuels sur la France mais sommes prêts pour la reprise. Nous avons 45 voyages déjà prévus dès que l’on pourra repartir. Nous ne pensons qu’à reprendre nos sac à dos et je pense que pour y parvenir, vaccination et passeport vaccinal sont la solution. En attendant, nous restons actifs et sommes très soutenus par notre président, Philippe Gloaguen, comme par le groupe Hachette.

LH : Parlons de ce nouveau roman, La Divine comédie de nos vies, publié mercredi 3 mars chez Albin Michel. Comment est-il né, comment le résumeriez-vous et quels sont les premiers retours ?

GCR : Après deux romans chez Fayard, j’arrive en effet chez Albin. Le roman a été terminé il y a deux ans, je l'ai écrit tôt les matins avant que mes enfants se lèvent. Sa sortie, prévue en 2020, a été décalée d’un an, et je remercie Albin Michel pour cela. Le sous-titre pourrait être : « jusqu’où iriez-vous par amitié ? ». C’est une histoire d’amitié, le roman d'une bande de mecs. L’un de ces quatre copains demande quelque chose de complètement impensable aux autres. Comment le groupe va t’il s’en sortir ? Jusqu’au dernier mot, on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe… Je suis ravi par les premiers retours très positifs. On me cite Le Cœur des hommes ou Ceux qui m'aiment prendront le train, et j’en suis très touché.

LH : Quelle est enfin votre vision sur la situation du monde du livre et plus globalement de la culture en ce moment ?

GCR : Je bénis le fait que les librairies soient enfin considérées comme essentielles. J’étais il y a deux jours en signature dans le plus grand Super U de France, à Mûrs-Erigné, où on me racontait le traumatisme d’avoir vu le rayon culture barricadé. Maintenant, je ne comprends pas pourquoi le secteur ne reprend pas, quand on voit les trains complets d'un côté et les musées fermés de l'autre…
 

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