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Le Festival Effractions s'interroge "sur le lien entre la littérature et le réel"

Monika Prochniewicz - Photo Festival VO-VF

Le Festival Effractions s'interroge "sur le lien entre la littérature et le réel"

La Bibliothèque publique d'information à Paris accueille du 25 février au 1er mars le festival Effractions. La co-programmatrice Monika Prochniewicz, conservatrice à la Bpi, présente à Livres Hebdo cet évenement.

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Par Dahlia Girgis,
Créé le 01.03.2021 à 22h27

La Bibliothèque publique d'information à Paris accueille du 25 février au 1er mars la deuxième édition du festival Effractions. La co-programmatrice Monika Prochniewicz, conservatrice à la Bpi, présente à Livres Hebdo la manifestation, qui cette année a lieu exceptionnellement en ligne.

Pouvez-vous nous présenter le festival Effractions ?
C'est un festival tout jeune qui a été fondé l'année dernière à la Bibliothèque publique d'information. Il interroge sur le lien entre la littérature contemporaine et le réel. Il se déroule en ligne pendant cinq jours avec des auteurs qui ont publié un texte entre août 2020 et février 2021.

Qu'est-ce qui distingue Effractions des autres festivals de littérature contemporaine ?
Notre festival a un parti-pris assez fort. Il est consacré à la littérature du réel et aux questions essentielles de nos sociétés. Il y a des récits de journalistes, des BD-enquêtes, des textes poétiques avec du slam...

Quel est le programme du festival ?
Nous avons une quarantaine de rendez-vous. Il y a des grands entretiens qui permettent de revenir sur toute l'oeuvre littéraire d'un auteur. Nous recevons par exemple la journaliste Florence Aubenas qui a publié L'inconnu de la poste, une enquête aux éditions de L'Olivier. Mais également, Laurent Mauvignier qui a écrit un roman, Histoire de la nuit, aux éditions de Minuit. Puis, nous laissons la place à des auteurs plus jeunes comme Sarah Chiche. Elle poursuit, dans son dernier roman Saturne au Seuil, l'exploration de sa vie familiale. Nous proposons de même des rencontres qui interrogent à la fois la littérature et les sciences humaines. C'est le cas de la rencontre autour de la "Poétique du cerveau" avec la primo-romancière Camille Reynaud et la philosophe Claire Marin, ou encore, de l'échange sur la migration avec l'écrivaine Olivia Elkaim et la géographe Camille Schmoll. L'idée est de renforcer les liens entre la littérature et les sciences humaines.

Comment sélectionnez-vous les différents intervenants ?
Nous avons un comité de lecture qui reçoit les manuscrits de la part des éditeurs dès le mois de juin. Nous nous réunissons une fois par mois pour discuter des ouvrages et voir si les textes peuvent faire écho à des recherches en sciences humaines.

Comment organisez-vous un festival en temps de pandémie ?
Cette année, les rencontres sont exclusivement en ligne. La majorité des invités ont accepté de d'enregistrer les échanges in situ dans la Bibliothèque publique d'information pour avoir un cadre de qualité. Nous avons même un échange à distance avec Camille Ammoun qui a écrit Octobre Liban aux éditions Inculte, un ouvrage sur la contestation au Libanaise.

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