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Le salon du livre de Montréal renoue avec le « présentiel »

Olivier Gougeon, directeur général, et Gilda Routy, présidente, inaugurent le 44e Salon du livre de Montréal, jeudi 25 novembre. - Photo F.Piault/LH

Le salon du livre de Montréal renoue avec le « présentiel »

Après son salon virtuel et 10 jours de rencontres en ville, le Salon du livre de Montréal a lancé, jeudi 25 novembre au soir, le troisième étage de sa nouvelle fusée en ouvrant pour quatre jours un espace de stands dans le nouveau cadre du Palais de congrès.

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Par Fabrice Piault, Montréal
Créé le 26.11.2021 à 19h00

« J'aimerais qu'on s'applaudisse d'être là enfin ». Le directeur général du Salon du livre de Montréal, Olivier Gougeon, a placé la 44e édition de l'événement sous le signe des retrouvailles des professions du livre en l'inaugurant, jeudi 25 novembre au soir. « Enfin, on se retrouve en présentiel », a renchéri la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy.

Empêchée en 2021 par la crise sanitaire, la troisième dimension – un espace « classique » de stands et de rencontres physques – d'une manifestation en 3D avec le salon virtuel en ligne d'une part et le salon dans la ville (de multiples initiatives, principalement dans les librairies de la métropole québécoise) d'autre part, organisés depuis le 13 novembre, a ouvert pour quatre jours, jusqu'au dimanche 28. Il occupe pour la première fois, comme prévu depuis trois ans, le Palais des congrès de Montréal après plus de quarante ans sur le site de la Place Bonaventure.

Dans un vaste hall rectangulaire, qui tranche avec le « carré » de Bonaventure, le salon demeure marqué par les contraintes imposées par la crise sanitaire, à commencer par la jauge de 5000 visiteurs maximum en simultané, qui laisse prévoir une participation totale forcément inférieure à l'étiage habituel de l'ordre de 120 000 visiteurs. Les éditeurs, qui ont été contraints d'adopter un aménagement de stand standard pour faciliter la circulation et la distanciation du public, forcément masqué, ont réduit significativement leur surface de stand, de l'ordre de 40 à 50% en moyenne.

Résumant l'avis des éditeurs, « il aurait été impensable que nous ne soyons pas là », souligne la directrice générale de Gallimard au Canada et par ailleurs fondatrice de la maison québécoise indépendante Hélyotrope, Florence Noyer. Mais, pour la première fois, la manifestation où se côtoient les stands de l'édition québécoise et ceux des éditeurs français, belges ou suisses représentés par leur distributeurs, n'accueille guère d'auteurs européens cette année. L'espace de dédicace aménagé dans une zone spécifique pour des raisons sanitaires se concentre sur les auteurs québécois.

Faisant le plein des 10 000 entrées réservées comme chaque année aux enfants des écoles, la première journée a pourtant renoué avec l'atmosphère festive qui caractérise traditionnellement le Salon. Celui-ci comprend un important secteur jeunesse et BD, avec un espace de jeu, à l'une des extrêmité du rectangle. Pour les éditeurs et les distributeurs de livres, qui surfent depuis 18 mois sur des taux de croissance des ventes à deux chiffres, la première étape est gagnée : le salon a rouvert.
 

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