Pour son premier été en tant que jurée du Goncourt, Virginie Despentes a laissé parler sa nature de "lectrice compulsive" : "J’ai ouvert au moins 150 livres, et j’en ai lu une soixantaine en entier. J’essaie toujours d’aller jusqu’à la cinquantième page." Christine Jordis, du Femina, en a ouvert un par jour pendant deux mois, et a noté scrupuleusement dans un carnet ce qu’elle pensait de chacun, se "forçant parfois à abandonner un livre, même plaisant, pour laisser leur chance aux autres". Josyane Savigneau, qui officie à la fois au Femina et au Décembre, a mis ses copines à contribution pour l’aider dans ses choix pendant ses vacances sur l’île d’Oléron. "Oui, les jurés lisent !" affirme-t-elle.

Il arrive pourtant qu’ils n’en aient plus le temps. En 2015, Régis Debray, qui souhaitait se consacrer pleinement à l’écriture, s’est retiré de l’académie Goncourt. Un geste salué par le président Bernard Pivot, qui rappelle les deux qualités nécessaires à un juré : "l’abnégation et la générosité".

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