Koalas contre blaireaux. Depuis la nuit des temps règne sur l'île de Rastepappe, peuplée de koalas et de blaireaux, une parfaite harmonie. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu'au jour où les koalas, grands dévoreurs de feuilles d'eucalyptus, manquent cruellement de pitance. Bizarre, les précieux arbres dépérissent à vue d'œil alors que, sur le sol, on n'aperçoit nulle trace de la moindre feuille. Archibald, détective de son état et habitant notoire de Koalaville, est chargé de mener l'enquête. En même temps que l'étrange déclin des arbres, notre fin limier note aussi un enrichissement massif et soudain des habitants de Blaireauville. Tiens, tiens, les deux histoires ne seraient-elles pas liées, par hasard ? Dans cette querelle de voisinage, tout est irrésistible. À commencer par le nom des habitants. Archipolata, Archifrédélètre et aussi Archiparmentier qui tient un fameux restaurant trois étoiles à Koalaville, obligé de fermer par manque de matière première. Aux antipodes de l'île, habitent Blaireaudote, célèbre prof de latin et grec, et Blaireautative, non moins célèbre imprimeur. Tout ce beau petit monde flanqué chacun de femme et enfants va finir par s'écharper sévèrement dans un combat épique avant le retour au calme plat qui sied si bien à Rastepappe. L'histoire, « entre Babar et Hercule Poirot » comme dit l'éditeur, est aussi servie par le grand sens du détail de l'artiste Paul Cox et surtout par son dessin, à la fois simple et sophistiqué, efficace, puissamment humoristique.