Politique

L'Etat prendra en charge, à partir du 5 novembre et pour toute la durée du confinement, la totalité des frais d'envoi de livres, ont annoncé la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, et le ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, dans un communiqué commun.

Cette annonce fait suite à la promesse formulée lundi sur LCI par la locataire de la Rue de Valois de "diviser par 3 ou 4" les frais d'envoi de livres pour permettre aux libraires de concurrencer les grandes plateformes en ligne.

En réalité, à l'instar d'Amazon, les libraires pourront facturer à leurs clients des frais de port au tarif minimum légal de 0,01 euro et se faire rembourser le coût de l'envoi par l'Agence de services et de paiement. La demande doit être accompagnée des factures justifiant les coûts d'expédition des commandes prises à partir du 5 novembre.

Une vieille revendication

Seules les librairies indépendantes sont pour l'instant éligibles au dispositif, c'est à dire "les entreprises répondant aux critères de taille TPE et PME et dont la vente de livres neufs est l’activité principale". Les petits éditeurs indépendants, qui réclamaient aussi un accès à un tel dispositif, sont écartés des structures pouvant prétendre à l'aide.

En outre, afin de "réduire l'avance de trésorerie des libraires", la Poste met un place une remise sur son offre "proxicourses librairies". Le tarif sera baissé à 2 euros, au lieu de 4,5 euros, et sera éligible au dispositif de remboursement des frais d'envoi.

"Il est essentiel que la vente de livres continue, a déclaré la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot-Narquin. Par la prise en charge des frais d’expédition, l’Etat est à nouveau aux côtés des librairies, en rétablissant des conditions de concurrence équitables et en favorisant leurs ventes à distance."

Vieille revendication des acteurs du secteur, la réduction des tarifs postaux du livre trouve enfin un débouché concret, mais son périmètre limité et sa limitation dans le temps pourraient faire naître des frustrations chez ceux qui espéraient une mesure pérenne. Quoi qu'il en soit, la brèche est ouverte.

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