Publication

René Maran est mort le 9 mai 1960 dans l’indifférence la plus totale. Il est pourtant l’un des précurseurs de la négritude et le premier homme noir à recevoir le prix Goncourt. Son œuvre engagée contre le racisme et la cruauté envers les animaux a même inspiré Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas ou encore Léopold Sédar Senghor.
 
À l’occasion des cent ans de l’obtention du Goncourt, les éditions du Typhon republient un autre de ses romans, Un homme pareil aux autres, le 25 août. Cette édition est enrichie d’une préface inédite de Mohamed Mbougar Sarr. Le récit suit l’histoire d’un jeune homme noir embarquant pour Dakar au lendemain de la Première Guerre mondiale. Blessé par la haine, le rejet et la curiosité suscités par sa couleur de peau, il pense à gâcher sa vie à travers un geste autodestructeur.
 
Un écrivain engagé
 
Originaire de Fort-de-France, René Maran part dès ses six ans pour la métropole, où il fait ses études. Après une première incursion dans l’écriture grâce à la revue lilloise de Léon Bocquet, Le Beffroi, il se lance dans la rédaction de son premier roman, Batouala – Véritable roman nègre. Le roman fait scandale tant par son sujet – la dénonciation des conditions de vie d’un village africain colonisé – que par le prix qu’il reçoit, le plus prestigieux de tous, le Goncourt. À la suite de ce succès, René Maran quittera son poste d’administrateur colonial pour se consacrer à part entière à l’écriture et publie plus d’une vingtaine d’ouvrages entre 1912 et 1958.
 

Les dernières
actualités