Roman/Royaume-Uni 18 avril Leslie Poles Hartley

Les cinéphiles s'en souviennent. Musique de Michel Legrand, peut-être les plus beaux rôles d'Alan Bates et de Julie Christie, une mise en scène d'un classicisme « soyeux » de Joseph Losey, et au nez et à la barbe du Mort à Venise de Visconti, Le messager reçoit la Palme d'or du Festival de Cannes en 1971. Qui se souvient aujourd'hui de Leslie Poles Hartley ? C'est pourtant lui l'auteur du livre, adapté pour l'occasion par Harold Pinter, paru en 1953, et qui fut alors, en Angleterre au moins, un immense succès critique comme de librairie.

Quelque part dans la verte campagne anglaise, dans une vaste demeure du Norfolk, durant l'été 1900. Le jeune Léon, 12 ans, passablement solitaire, mais à qui une réputation usurpée de magicien donne dans son collège une certaine popularité, est invité par son camarade Marc à venir passer les vacances d'été dans la vaste propriété familiale de ce dernier. Cet orphelin de père, issu d'un milieu relativement modeste, va découvrir les joies de la « gentry » britannique, sa beauté, ses secrets aussi. Sans le vouloir vraiment, fasciné par la figure de la grande sœur de Marc, il va déclencher un drame qui marquera toute sa vie et celle des autres protagonistes.

C'est terrible et beau et le Kazuo Ishiguro des Vestiges du jour et le Ian McEwan d'Expiation ont sûrement lu Leslie Poles Hartley. Imitons-les.

Leslie Poles Hartley
Le messager - Traduit de l’anglais par Denis Morrens et Andrée Martinerie
Belfond
Tirage: 3 000 ex.
Prix: 18 euros ; 288 p.
ISBN: 9782714479686

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