Choisy-le-Roi

Un "hacklab" pour tous

Une conférence présentée par Philippe Langlois le 18 janvier à la médiathèque de Choisy-le-Roi. - Photo DR

Un "hacklab" pour tous

La médiathèque Aragon s’est associée à une communauté de passionnés des NTIC pour proposer au grand public des ateliers créatifs autour de la technologie selon une formule très originale.

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Par Véronique Heurtematte,
avec Créé le 13.02.2014 à 22h38

C’est un échange de bons procédés : quand il apprend que le /tmp/lab, une communauté de gentils hackers du Val-de-Marne, cherche un lieu pour héberger ses activités, le réseau des médiathèques de Choisy-le-Roi lui propose une salle dans une bibliothèque de quartier. En retour, l’association, qui se définit comme un "hacklab" ("hack" pour hacker et "lab" pour "laboratoire") et dont le but est de "favoriser l’appropriation citoyenne des technologies et innovations en tout genre par la société civile", propose des rendez-vous réguliers aux usagers. "Les objectifs de démocratisation des technologies du /tmp/lab convergent avec nos missions, c’est-à-dire favoriser l’appropriation du savoir, avec les NTIC (1) comme axe fort, explique Raphaële Gilbert, directrice du réseau des médiathèques de Choisy-le-Roi. C’est une chance d’avoir une communauté de passionnés prêts à travailler avec nous et à mettre leurs compétences à la disposition du grand public." Le collectif, qui rassemble une cinquantaine de membres actifs et un millier de sympathisants, jouit d’une solide réputation dans le milieu des "geeks" : il a été le premier collectif à être invité en résidence à la Gaîté lyrique, lieu consacré aux cultures numériques à Paris, a été à plusieurs reprises l’invité du Mac/Val, à Vitry-sur-Seine, et donne de nombreuses conférences un peu partout en France et à l’étranger.

Le premier rendez-vous organisé en janvier, intitulé de manière un peu provocatrice "Pourquoi Barack Obama lit-il mes mails ?" abordait la question de la surveillance électronique et la manière d’y réagir. "Il est essentiel que le grand public soit autonome numériquement et qu’il soit capable de protéger ses données privées", affirme Raphaële Gilbert. La prochaine rencontre, samedi 15 février, prendra la forme d’un atelier où petits et grands apprendront à fabriquer un robot à partir d’un jeu de Lego et d’un logiciel libre, une manière ludique de faire découvrir la programmation aux enfants.

Encore émergent en France, ce type de proposition, qui rejoint à la fois les démarches participatives et les initiatives de démocratisation des NTIC, se développe progressivement. Une dizaine de bibliothèques ont mis en place des "fablab", ateliers de bidouillage informatique créatifs. Véronique Heurtematte

(1) Nouvelles technologies de l’information et de la communication.

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