La réforme du concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE) tient ses promesses en librairie. Au Furet du Nord d’Arras, Pascale Decroix observe un « important décollage » depuis septembre et l’arrivée des premiers ouvrages. « Nathan a été le plus rapide à publier des livres prenant en compte le nouveau programme. Mais leurs tirages n’étaient pas suffisants et nous nous sommes vite retrouvés en rupture de stock », regrette-t-elle. L’arrivée des autres éditeurs (Vuibert puis Dunod, Hachette, Foucher, Studyrama ou encore Hatier) a depuis rétabli l’équilibre. « Nous avons vendu beaucoup d’ouvrages de Nathan au début, et maintenant un peu de tout », confirme Françoise Pasquier, de La Boîte à livres (Tours). Chez Vent d’ouest, à Nantes, les effets de la réforme du CRPE sont plus limités. « On est sur un public d’étudiants assez différent de celui qui prépare les concours administratifs en vue d’une reconversion professionnelle, observe Samuel Badaud. Du coup, le seul effet notable de la réforme est un fort intérêt pour les livres consacrés à la nouvelle épreuve «Agir en fonctionnaire de l’Etat». »

Sur le marché des concours de la fonction publique, les indicateurs sont aussi au vert, avec une demande plus élevée sur les catégories B et C (adjoint administratif, gardien de la paix, sapeur-pompier, ATSEM…). «Avec sa nouvelle collection «100 % efficace», Vuibert obtient de bons résultats », note Pascale Decroix. «Quel que soit le concours, on dépend surtout de la saisonnalité et on a rarement affaire à de grosses ventes, nuance toutefois Mélanie Jauneau, responsable du rayon à La Boîte à livres. C’est encore plus vrai à propos des concours de catégorie A. Pour les IRA [Instituts régionaux d’administration, NDRL] par exemple, on vend deux ou trois exemplaires par éditeur en moyenne. »

17.01 2014

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