Installée depuis septembre 1997 sur les pentes de la Croix-Rousse à Lyon, Vivement dimanche se sentait à l'étroit dans ses murs alambiqués. Les deux locaux qui composent la librairie généraliste, l'un petit, réservé à la papeterie et aux disques, et l'autre hébergeant les livres, se trouvaient séparés par un passage public. Profitant d'une refonte immobilière et de la privatisation du passage, Maya Flandin, l'énergique patronne des lieux, a décidé de relier les deux espaces, créant ainsi un ensemble de 120 m2, contre 85 m2 auparavant. Le 23 août, après 15 jours de fermeture pour finaliser les travaux, Vivement dimanche a dévoilé son nouveau visage.
Désormais, le petit local abrite le rayon jeunesse. A contre-courant de la tendance actuelle, la libraire a en effet décidé de supprimer sa papeterie. "Notre gamme de papeterie décalée a très bien démarré. Mais progressivement, la concurrence s'installant, son chiffre d'affaires a fini par stagner alors que celui du livre ne cessait de progresser, explique-t-elle. Nous avons donc choisi de nous recentrer vers notre coeur de métier, le livre." Passant ainsi de 17 m2 à 30 m2, l'assortiment du rayon jeunesse est aéré et davantage visible. Exposés et réorganisés, documents, livres sur la vie quotidienne et albums conjuguent désormais nouveautés et fonds. Faute de place dans l'ancienne disposition, ce dernier restait trop souvent en tranche ou en réserve, ce qui limitait les ventes. Des bacs par âge ont également été fabriqués, le tout donnant une impression de profusion bien que le stock n'ait pas bougé. Avant de faire progresser son nombre de références, Maya Flandin, pragmatique et adepte de "l'observation et de l'adaptation », préfère "examiner le comportement et les demandes des clients ».
Mettre en valeur le fonds
Une démarche qu'elle applique à l'ensemble de l'offre, avec pour objectif final de réintroduire du fonds, mais surtout de mieux le présenter pour le faire tourner. Si elle attend effectivement une progression de son chiffre d'affaires, qui s'élevait à 802 000 euros au 30 juin 2010, la libraire cherche avant tout à améliorer son résultat, négatif pour la deuxième année consécutive. L'ouverture fin août d'un nouveau site marchand dynamique, via 1001libraires.com, a vocation à y contribuer. Au total, les travaux ont coûté 50 000 euros. La Drac et la Région ont apporté environ 20 %, et des demandes de prêt à taux zéro auprès de l'Adelc et du CNL sont en cours.

