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Période noire chez Actes Sud. Après le décès brutal du cofondateur Jean-Paul Capitani, survenu le 4 avril à Arles, la maison d'édition va mettre en place un plan social de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui concernera une trentaine de postes. 

Annoncé oralement aux salariés au cours d'une réunion le 23 mars, ce PSE est une douche froide pour le groupe aux cinq Goncourt obtenus en moins de quinze ans. À la communication du groupe, on explique cette décision par « un contexte général tendu en raison de la concentration éditoriale, la surproduction et la crise du papier ». Soumis à la confidentialité, les membres du comité social d'entreprise n'ont pas souhaité s'exprimer. Les salariés ignorent encore, à l’heure actuelle, quels postes vont être supprimés et quels métiers sont concernés. 

Un premier départ il y a deux mois 

Les comptes n'étaient déjà pas bons il y a deux mois lorsque le groupe a acté le départ de Jérôme Dayre, cofondateur des éditions Inculte. Les chiffres de cette petite maison d'édition de la galaxie Actes Sud étaient dans le rouge depuis plusieurs années consécutives. À terme (Jérôme Dayre est encore actionnaire du groupe NDLR), « Inculte deviendra une collection », confirme la communication du groupe. 

Ce PSE est un premier coup dur pour Anne-Sylvie Bameule, qui préside le directoire d'Actes Sud depuis le 1er janvier. À ses côtés, Julie Gautier a été nommée directrice générale tandis que Pauline Capitani est devenue la nouvelle directrice des opérations. Ensemble, elles incarnent un passage de relai générationnel et familial puisque les trois nouvelles dirigeantes d'Actes Sud sont toutes trois des filles de Françoise Nyssen et/ou de Jean-Paul Capitani, qui ont développé l'entreprise après la disparition de ses cofondateurs, Hubert Nyssen et Christine Le Bœuf. Françoise Nyssen, par ailleurs ancienne ministre de la Culture (2017-2018), et Olivier Randon demeurent membres du directoire auprès d'Anne-Sylvie Bameule, de Julie Gautier et de Pauline Capitani.

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