La librairie Gibert Joseph du XIIIᵉ arrondissement de Paris cessera son activité en juin 2026. Le groupe a annoncé la nouvelle à ses équipes lors d’une réunion du CSE le 16 septembre dernier.
Ouverte en 2007 dans le quartier des Grands Moulins, l’enseigne du 21, rue Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé est contrainte de fermer en raison de charges trop lourdes, et notamment d’un loyer jugé excessif, malgré « de longues négociations avec le bailleur » explique Rodolphe Bazin de Caix directeur marketing et communication du réseau interrogé par Livres Hebdo.
Un arrondissement déserté
Avec cette fermeture, le réseau quitte l’arrondissement, malgré plusieurs tentatives de réinvestir l’espace. « Nous avons visité de nombreux locaux ces dernières années, initié plusieurs discussions, mais nous n’avons pas trouvé de lieu qui nous permettrait de poursuivre notre activité dans cette zone », précise la direction.
Les dix salariés, quant à eux, seront réaffectés dans les autres boutiques de la capitale : « L’équipe de Paris XIII fait partie des équipes de Paris, ses membres seront donc accueillis dans les autres enseignes du réseau », rappelle Rodolphe Bazin de Caix.
Un retour renforcé boulevard Saint-Michel
Si une porte se ferme, une autre s’ouvre dans le VIᵉ arrondissement parisien. Le boulevard Saint-Michel, bastion historique de Gibert, accueillera une nouvelle librairie au numéro 28, dès novembre 2025.
« C’est une opportunité qui s’est présentée à nous au cours de l’été », explique Rodolphe Bazin de Caix, qui poursuit : « Nous n’avons pas de volonté de centralisation ; cette nouvelle adresse rejoint naturellement l’îlot historique du 26, 30 et 34. » En revanche, la surface sera moindre : 770 m² pour la librairie du XIIIᵉ, contre seulement 200 m² boulevard Saint-Michel.
Une stratégie de redéploiement
Cette fermeture s’inscrit dans la continuité de nombreuses autres ces dernières années. Le groupe, contraint de fermer certains magasins comme celui du Quinze Bis dans le IIe arrondissement, ou d’en placer d’autres en redressement judiciaire, a affiché depuis sa volonté d’étendre son maillage territorial.
En mars dernier, la direction du groupe avait communiqué sur une politique de relance axée notamment sur l’occasion, l'e-commerce et les affiliations avec d’autres librairies. Rodolphe Bazin de Caix rappelle d’ailleurs l’acquisition de la Librairie Doucet au Mans, en mai dernier.