Ludovic Escande (Gallimard) dans le studio de Livres Hebdo - Photo Livres Hebdo
En vidéo : la rentrée de janvier 2026 de Ludovic Escande (Gallimard)
Éditeur chez Gallimard pour les collections « Blanche » et « l’Arpenteur », Ludovic Escande, présente trois romans qu’il publie à la rentrée de janvier 2026 et qui ont pour point commun de s’emparer, par le prisme romanesque, de faits réels. En cadeau de fin d’année, il offre aussi des pistes de travail aux jeunes auteurs et autrices qui rêveraient d’intégrer son catalogue, et il révèle le genre qui domine sa curiosité en 2026.
C’est une rentrée littéraire profondément ancrée dans le réel que présente Ludovic Escande dans cette vidéo exclusive pour Livres Hebdo. Après trois romans, remarqués pour leur style immersif, Tristan Jordis publie Avant la guerre, la double histoire parallèle de deux jeunes garçons dans les années 1980 et 1990, l’un en Algérie et l’autre en banlieue parisienne. L’occasion, pour ce romancier adepte de l’enquête, d'évoquer la mémoire coloniale, les violences policières et la quête identitaire confrontés au rêve d'émancipation.
Dans Et puis ils sont allés danser, Yacha Kurys, qui publie pour la première fois sous son vrai nom après cinq romans signés Sacha Sperling, met en scène un jeune Léo de 17 ans qui, après avoir rencontré Jim, bascule dans un drame vertigineux et terrifiant.
L’éditeur annonce enfin la parution du troisième roman d’Emily Barnett intitulé Debout comme une reine. La romancière française y explore la vie tragique et incomprise de Sophie Toscan du Plantier, épouse d’un célèbre producteur de cinéma et assassinée en décembre 1996 par un homme dont on a tout de suite su l’identité mais que l’on n’a jamais pu arrêter.
La nouvelle, genre en devenir
Le point commun de ces trois romans ? Ils sont tous inspirés de « faits bruts » et transformés en matière romanesque « saisissante ». C’est d’ailleurs l’une des caractéristiques fréquentes des romans publiés par Ludovic Escande. Il en profite donc pour livrer quelques conseils aux jeunes auteurs et autrices qui souhaiteraient lui adresser leurs manuscrits.
Et pour compléter ses vœux de fin d’année, Ludovic Escande révèle le genre littéraire qui le fascine et qu’il souhaiterait voir se déployer davantage en 2026 Il s’agit de la nouvelle. Souvent perçue comme le parent pauvre de la fiction française, négligée par les maisons d’édition, par les médias autant que par les prix littéraires, la nouvelle serait-elle à même de résoudre l’équation difficile d’une surproduction éditoriale face à la réduction du temps de lecture ? Peut-être suffit-il pour cela qu’un éditeur comme Ludovic Escande, personnellement marqué par ses lectures de Tchekhov, Maupassant et Raymond Carver décide de rendre à ce genre ses lettres de noblesse chez Gallimard. Le vœu est formulé.
Malgré le recul marqué du marché, les Nouvelles Assises du livre et de l’édition ont mis en avant, jeudi 4 décembre, les ressources dont dispose la filière : coopération professionnelle, adaptations audiovisuelles et capacité des œuvres à transformer le réel. La journée a dessiné des marges de manœuvre concrètes pour affronter les mutations auquel fait face le secteur.
Organisées par le Syndicat national de l’édition et soutenues par la Sofia et le CFC, les Nouvelles assises du livre et de l’édition, dont Livres Hebdo est partenaire, ont rassemblé quelque 400 professionnels, jeudi 4 décembre, à l’auditorium de la Bibliothèque François Mitterrand. Intelligence artificielle, marché de l’occasion, politiques publiques, régulation et mutations de la filière… En élargissant désormais le champ au-delà des seuls enjeux numériques, cette nouvelle édition a voulu prendre la mesure de l’ensemble des mutations qui traversent le secteur.
Par
Élodie Carreira
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