Fin décembre 2013, La Martinière Groupe a entériné une augmentation de capital importante en valeur, mais qui relève plus d’une écriture comptable qui n’apporte pas de ressources nouvelles et ne change rien au contrôle de l’entreprise. "Nous diminuons notre exposition bancaire et notre dette à long terme, que nous avons passée au capital", explique Hervé de La Martinière, P-DG du groupe. Une des sociétés de la famille Wertheimer, qui l’a soutenu dans la reprise du Seuil en 2004, a converti en participation le crédit apporté au compte courant de La Martinière Groupe, la holding qui contrôle les filiales. Son capital social est augmenté de 305 000 actions nouvelles souscrites par Wertheimer, et dont la valorisation est "de l’ordre de 200 euros", indique Hervé de La Martinière. Soit un transfert du compte courant vers les fonds propres de 61 millions d’euros, en tenant compte de la prime d’émission qui complète la valeur faciale des actions.
En 2008, une opération similaire avait été réalisée, avec une conversion en capital de 15 millions d’euros de compte courant. L’ensemble de la dette résultant de la reprise du Seuil se trouve ainsi apurée. La famille Wertheimer, notamment propriétaire de Chanel, contrôle désormais plus de 80 % du capital de La Martinière. Mais, indique le P-DG, "je reste majoritaire en droits de vote".
Dans les prochaines semaines, le groupe La Martinière devra aussi régler la question de la participation de l’ex-chaîne Chapitre dans Loglibris, une filiale commune de distribution créée en 2008, et dont les déficits se sont accumulés. H. H.
