Pour inaugurer son prix littéraire, le Comité France–Grèce a choisi de distinguer Yannis Kiourtsakis. L’écrivain grec remporte la toute première édition du prix pour Camus et Séféris : Une affaire de lumière, publié aux éditions La Tête à l’envers.
Réuni autour d’un jury mêlant figures littéraires et personnalités du monde culturel (Alice Déon, Marie-Madeleine Rigopoulos, Maria Prévélakis, Pierre Assouline, Hippolyte Girardot, Christophe Ono-dit-Biot et Nikos Aliagas), le Comité a salué à l’unanimité un texte « profondément émouvant ».
Dans cet essai narratif, Yannis Kiourtsakis imagine un dialogue entre Albert Camus et Georges Séféris, prix Nobel de littérature en 1973. Une rencontre fictive, certes, mais portée par une proximité intime entre les deux écrivains : un même rapport au tragique, un même sentiment d’exil né d’une double appartenance, un même besoin de lumière face à l’Histoire.
Remise à l’ambassade de Grèce
L’auteur, qui signe également la traduction française de son ouvrage, déploie une écriture « sensible et élégante » qui a séduit le jury par sa justesse et sa profondeur.
Relancé cette année, le Prix littéraire du Comité France–Grèce entend justement célébrer cet entrelacement des imaginaires français et grec. À travers cette nouvelle distinction, l’institution souhaite encourager les œuvres qui interrogent les circulations culturelles entre les deux pays et ravivent un héritage partagé.
La cérémonie de remise du prix se tiendra lundi 24 novembre à l’ambassade de Grèce en France, en présence du lauréat et des membres du jury. Yannis Kiourtsakis recevra un objet d’art signé Zolotas ainsi qu’un chèque de 3 000 euros offert par le Centre culturel hellénique, partenaire de l’événement, avec le soutien du Secrétariat général chargé des Grecs de l’étranger et de la Diplomatie publique.