Manifestation

La Sofia (Société française des intérêts des auteurs de l’écrit) a célébré ses 20 ans autour d’un programme de débats et de moments festifs et culturels le 10 septembre à Paris. Première société d’auteurs entièrement dédiée à la gestion collective obligatoire de droits issus du livre, elle rassemble 10000 auteurs et 450 éditeurs a rappelé Alain Absire, son président.
 
Créée en 1999, à l’origine pour préparer la répartition des droits de copie privée, elle s’est ensuite mobilisée autour du droit de prêt en bibliothèque, transposition d’une directive européenne passée dans la loi française en 2003 à la suite d’intenses discussions dans la profession.
 
Aujourd’hui bien admis, le droit de prêt atteint 16 à 17 millions d’euros suivant les années et représente un élément de revenu appréciable pour les éditeurs et les auteurs, qui supervisent la gestion de la Sofia à parité. Interprofessionnel, il implique aussi les bibliothécaires et les libraires, ramenés vers ce marché grâce aux solutions de compromis imaginées par ses initiateurs.
 
A la faveur du développement des supports numériques, les droits de copie privée ont aussi décollé, permettant de dégager un budget conséquent (4 millions d’euros l’an dernier) pour soutenir de nombreuses manifestations contribuant au développement du livre et de la lecture, et les interventions des auteurs y participant, une régulation que la Sofia a initiée et qui devient aussi une norme.
 
Depuis 3 ans, la Sofia gère aussi la répartition des droits issus de la remise en vente sous forme numérique des livres indisponibles du XXe siècle, initiative qui a fait l’objet de vives discussions juridiques, alors que les sommes en jeu restent très modestes, à moins de 100000 euros.

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