Relance

Pas facile pour un éditeur indépendant de sciences sociales et de christianisme de faire face à la crise qui touche ces deux secteurs. Mais les éditions de l’Atelier, qui font l’objet d’un plan de continuation de dix ans depuis 2005, sont sur la bonne voie. "Nous sommes presque au bout du remboursement de la dette, la dynamique est relancée", estime le directeur général Bernard Stéphan, qui a vu le chiffre d’affaires repartir à la hausse en 2012, avec une croissance de près de 19 % entre 2011 et 2013, et "progresser de 30 % sur les 8 premiers mois de 2014". Les actionnaires viennent de voter une augmentation de capital de 100 000 euros.

Cette relance, Bernard Stéphan l’attribue à plusieurs mesures prises depuis 2009. La production est passée de 45 à 30 titres par an. Deux anciens libraires ont été embauchés pour renforcer les relations avec le diffuseur (Sofédis) et les libraires. Et le travail de terrain pour rendre "le livre vivant" porte ses fruits.

Pour remplacer Arielle Corbani, partie à la retraite, L’Atelier vient d’accueillir un nouvel éditeur, Benoît Guillou, dont l’expérience dans le journalisme, les ONG et la recherche universitaire lui permet de "créer des passerelles entre les différents milieux". La maison s’ouvre aussi à la fiction en cette rentrée, avec un premier roman, En l’absence de monsieur J. de Pierre Dharréville. Une façon de varier les approches sur les questions de société, le travail et l’histoire, au cœur des anciennes Editions ouvrières.

Catherine Andreucci

17.09 2014

Les dernières
actualités