Le livre électronique au coeur de la table ronde organisée par la Commission européenne

Le livre électronique au coeur de la table ronde organisée par la Commission européenne

La rencontre avec la commissaire chargée de la société numérique a principalement tourné autour du taux de TVA, de la portabilité et de l'accessibilité des livres numériques.

Par Vincy Thomas,
avec vt Créé le 15.04.2015 à 21h00

Mardi 26 juin la vice-présidente de la Commission européenne et commissaire en charge de la société numérique, Neelie Kroes, a rencontré les éditeurs européens pour discuter de l'avenir des livres électroniques.

La France était particulièrement bien représentée avec Alain Kouck (Editis), Emmanuel Benoit (Jouve), Hedwige Pasquet (Gallimard Jeunesse), Régis Habert (Izneo), Jean-Luc Treutenaere (Cultura), Guillaume Decitre (SDLC), Françoise Benhamou (Université Paris XIII et Ecole Polytechnique). Parmi les observateurs, on notait également la présence de Laure Darcos (Hachette), Olivier Hugon-Nicolas (SDLC) et Françoise Dubruille (EIBF). Les grands groupes européens (Planeta, Mondadori, Hachette UK, Penguin, Holtzbrinck Verlagsgruppe, Random House) et les multinationales américaines Google et Amazon étaient également autour de la table.

Neelie Kroes s'est félicitée du dynamisme du secteur et s'est engagée à aider celui-ci à poursuivre sa croissance.

Lors de cette réunion, les éditeurs ont appelé "à mettre en place des taux réduits de TVA pour les livres numériques" et Neelie Kroes les a rassurés en leur rappelant son soutien. Tous les participants ont souligné que les "gains de coût dû au passage du papier au numérique était 'effacé' par le différentiel de TVA".

Ils ont aussi insisté "sur l'importance pour le lecteur d'être en position de choisir les supports et plateformes sur lesquels ils achètent leurs livres et sur la possibilité pour eux de déménager leurs bibliothèques virtuelles". Ils ont reconnu que "la portabilité était plus une question de modèles économiques qu'un problème technique."

Les éditeurs ont rappelé que leurs contrats avec les auteurs permettaient de distribuer leurs livres dans une langue précise sur une base pan-européenne, soulignant que le système actuel n'empêche pas les détaillants "de vendre un livre numérique allemand en Grèce ou un livre numérique espagnol au Royaume-Uni par exemple."

La table ronde a enfin mis en exergue la volonté de discuter de la création, et pas uniquement de la distribution. Soucieux de constater des tendances monopolistiques, les éditeurs ont affirmé que "leur rôle était de faire en sorte que les écrivains écrivent les meilleurs livres possibles et ensuite que les lecteurs potentiels soient mis en contact avec ces ouvrages, ceci étant une question de diversité culturelle."

Enfin, une déclaration sur les livres numériques, concernant le taux de TVA, la portabilité et l'accessibilité des ebooks, a été signée ce jour, en marge de cette table ronde (voir document téléchargeable ci-joint ainsi que les signataires). Cette déclaration rejoint les constats de la commissaire européenne chargée de la société numérique. Optimiste quant à la volonté du secteur d'être présent sur toutes les plateformes, elle souhaite aussi que les lecteurs européens puissent avoir accès à tous les livres quelle que soit leur résidence.

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