Ce deuxième volet de notre série "Les nouveaux de l'édition" est consacré aux éditions Bibliomane, diffusées par Interforum, et dont le premier ouvrage a été publié en mai dernier (voir LH n°954). Trois questions à Edouard Boshi, le fondateur de ces éditions qui, à l'heure du numérique, donne autant d'importance à la forme qu'au fond.

Livres Hebdo : Pourquoi faire ce pari de l'édition dans un contexte morose pour la librairie ?
Edouard Boshi : Le graphisme a toujours été un centre d'intérêt pour moi, même quand je travaillais dans la finance. Lorsque j'ai arrêté ma carrière, il y a deux ans, j'ai décidé de monter ma maison d'édition. J'ai hésité, mais je me suis dit qu'il y avait toujours de la place pour un bon bouquin. Nous réimprimons en fac-similés des ouvrages anciens ou oubliés du début du XXème siècle. Nous publions des livres à durée de vie longue, qui soient beaux dans le fond et dans la forme.

LH : Quel modèle économique avez-vous choisi ?
E.B. : Nous sommes seulement deux salariés, Loraine Savary, mon assistante, et moi-même. Notre modèle économique se résume à publier des livres dont nous tombons amoureux.

LH : Quel bilan tirez-vous de ces premiers mois ?
E.B. : Ce n'est que le début, mais pour l'instant c'est très encourageant. Dans certaines librairies nous vendons une dizaine de nos livres par semaine. Mais on essaie d'avoir davantage d'écho dans la presse.

________

A paraître : le 19 septembre, Les Français à Londres, de Guillaume le Conquérant à Charles de Gaulle d'Isabelle Janvrin et Catherine Rawlinson. Puis le 31 octobre, Egypte, Un cabinet de curiosités, Regards insolites, de Daniel Soulié. D'autres projets sont en cours : un livre de curiosité sur la Grèce Antique et un autre sur la colonisation française. L'éditeur devrait aussi publier en fac-similés des ouvrages pour enfants datant de la fin du XIXème siècle.