Travail dominical

Les salariés des grandes surfaces culturelles manifestent à Paris

Plus de 200 salariés des enseignes culturelles ont manifesté le 3 juin au carrefour de l'Odéon contre la loi Macron. - Photo O. Dion

Les salariés des grandes surfaces culturelles manifestent à Paris

Alors que se tenait la commission mixte paritaire pour trouver un accord entre le Sénat et l'Assemblée nationale sur la loi Macron, les salariés des enseignes culturelles et des grands magasins parisiens ont manifesté mardi 3 juin à Paris, carrefour de l’Odéon, pour s’opposer aux mesures concernant le travail dominical.

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Par Clarisse Normand,
Créé le 03.06.2015 à 19h07

Quelques 200 salariés des enseignes culturelles et des grands magasins parisiens, dont la Fnac et Gibert Joseph, se sont rassemblés, mercredi 3 juin au matin, carrefour de l’Odéon à Paris, autour du Comité de liaison intersyndicale de Paris et des principaux syndicats (CGT, CFDT, Sud, SECI-UNSA…) pour s’opposer au projet de loi Macron, discuté au même moment en commission mixte paritaire entre le Sénat et l'Assemblée nationale.

Les manifestants dénonçaient principalement les mesures concernant la généralisation du travail le dimanche dans leur secteur d’activité. La manifestation, initialement prévue devant le Sénat, avait été déplacée de quelques centaines de mètres en raison de la visite du roi d’Espagne.

Pour les grands magasins, la généralisation annoncée du travail le dimanche est liée à leur classement en zone touristique internationale, alors que pour les commerces culturels, elle relève d'un amendement voté par le Sénat, autorisant ces derniers à bénéficier d’une dérogation généralisée au repos dominical.

Contestant l’intérêt économique de la mesure, les salariés dénoncent, en dépit des discours rassurants de leurs directions, l’absence de formule de volontariat ainsi que l’absence de compensations salariales.

L’un des représentants syndicaux de la Fnac Forum estime même que la mise en place du travail le dimanche au sein de l’enseigne, si elle se fait comme il le craint, à masse salariale stable, représenterait, compte tenu de l’augmentation de la productivité qui sera nécessaire, un manque à gagner estimé à 2 000 euros par an pour chaque salarié.

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