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L'UIE dévoile les acteurs du livre nommés pour le prix Liberté de publier 2016

Raïf Badawi - Photo Wikicommons

L'UIE dévoile les acteurs du livre nommés pour le prix Liberté de publier 2016

Deux Chinois, un Saoudien, un Bengali et un Birman figurent dans la sélection pour le prix de l’Union internationale des éditeurs, qui récompense une personnalité ou un organisme qui défie, à travers l’édition de livres, un régime politique défavorable à la liberté d’expression.

Par Agathe Auproux,
Créé le 22.03.2016 à 20h27

Le prix Liberté de publier de l’Union internationale des éditeurs, décerné à une personnalité ou à un organisme du monde du livre qui lutte pour la liberté d'expression, sera remis le 10 avril à Londres lors du congrès de l'UIE, à la veille de la Foire du livre de Londres. Pour cette édition 2016, l’UIE a sélectionné trois éditeurs, un groupe de cinq professionnels de l’industrie du livre, et un blogueur issus de quatre pays:
 
- Ahmedur Rashid Chowdhury, aka “Tutul” (Bangladesh)
Cet éditeur bengali a subi de violentes attaques d’islamistes extrémistes en octobre 2015, suite auxquelles il a failli mourir. Il vit en Europe depuis, pour sa sécurité et celle de sa famille, mais s’est juré de continuer son travail dans son pays.

- Bei Ling (Chine)
Résidant actuellement à Taïwan, cette éditrice chinoise, également auteure et poète, a toujours délivré une critique franche sur le manque de libertés fondamentales en Chine, et s’est fait l’une des avocates de la réforme de la politique sociale chinoise.

- Moe Way (Birmanie)
Cette éditrice birmane a fondé la maison The Eras (L’Ere) pour pallier au manque de publication de poésie dans son pays. Sa maison d’édition a continuellement pousser les limites des lois de censure stricte en Birmanie, grâce à son dévouement total malgré d’énormes pressions politiques et financières.

- Le « Hong Kong Five » : Gui Minhai, Lee Bo, Cheung Chi Ping, Lam Wing Kee and Lui Bo (Chine)
Ces cinq professionnels de l’industrie du livre à Hong Kong ont été portés disparus l’an dernier, avant de refaire surface des mois plus tard en détention dans l’un des plus gros commissariats de Chine populaire.

- Raif Badawi (Arabie Saoudite)
Ce bloggueur saoudien, et créateur du site internet Free Saudi Liberals destiné à discuter du rôle de la religion dans son pays, a été condamné pour insultes faites à l’Islam et apostasie en 2013, écopant de 7 ans de prison et 600 coups de fouet. En 2014, sa condamnation a été réévaluée à 1000 coups de fouet, 10 ans de prison, et une amende. 

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