La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse organisait un débat au Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil sur les conditions d’exercice du métier d’auteur.
"Ecrire et dessiner, ça peut être aussi un métier, il devrait être possible d’en vivre, alors que nous devons l’exercer dans un climat de plus en plus difficile, entre la baisse des rémunérations et la hausse de diverses charges", a regretté Samantha Bailly. La présidente de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et de la toute nouvelle Ligue des auteurs professionnels s’exprimait le 3 décembre au SLPJ de Montreuil, lors d’un débat intitulé "Auteurs, un métier 'no future'?" en écho à « Nos futurs », thème de cette édition du salon du livre jeunesse.
"Nous sommes très inquiets quant à la capacité des auteurs professionnels à continuer de gagner leur vie dans de bonnes conditions, et quant à l’arrivée des débutants dans ce contexte", a ajouté Guillaume Nail, vice-président de La Charte. "Les auteurs sont les seuls à manifester leur inquiétude au sein de la chaîne du livre, alors que d’autres éléments ne vont pas bien non plus", a-t-il regretté, devant un public composé de jeunes auteurs, et d’autres plus expérimentés.
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Pour Emmanuel de Rengervé, délégué général du Snac, l’année 2019 sera l’année de tous les dangers, avec le transfert des recouvrements sociaux de l’Agessa-MDA à l’Urssaf, la fin des différences entre affiliés et assujettis, les trop perçus que devront subir certains auteurs, etc. Il a aussi expliqué les particularités du statut d’auteur, qui ne peut prétendre à une convention collective car il n’est pas dans une situation de subordination que suppose un contrat de travail, même si les conditions d’éxécution peuvent parfois s’en rapprocher, selon Samantha Bailly.
Marie-Anne Ferry-Fall, directrice générale de l’ADAGP, a expliqué le fonctionnement des droits collectifs, et le rôle des différentes sociétés de gestion, dont le périmètre n’est pas toujours simple à comprendre, mais qui peuvent apporter des compléments de revenus appréciables.
Finalement, Emmanuel de Rengervé a rassuré aussi une étudiante du master de création littéraire de l’université du Havre, qui s’interrogeait sur l’autoédition et craignait d’être mise au ban des professionnels du livre : "Si vous rencontrez du succès, les éditeurs vous solliciteront", tout en rappelant que la condition d’auteur n’a jamais été simple, quelle que soient les époques.
Le 29 janvier 2026, paraîtra le premier livre de la nouvelle collection « L'Empreinte » des éditions Hervé Chopin. Avec un visuel vintage, la maison prévoit de remettre en avant des auteurs de cosy crime avec trois à quatre titres par an.
Le programme national « Transition bibliographique », piloté par l’Abes et la BnF, travaille depuis 11 ans sur un nouveau modèle censé notamment rendre les données bibliographiques françaises plus visibles sur le Web. Fin 2025, il entre dans une nouvelle phase.
Cinquante ans après sa création dans les pages du magazine Pomme d’Api, Petit Ours Brun continue de séduire les tout-petits comme leurs aînés. Véritable icône de la littérature jeunesse, ce héros, dont les albums se vendent à 800 000 exemplaires chaque année, continue d'élargir son univers sans jamais perdre l’essentiel : rester à hauteur d’enfant. Rencontre avec Marie Aubinais, qui pilote les histoires depuis les années 1980, et Gwenaëlle Boulet, rédactrice en chef de Pomme d’Api.
Par
Elodie Carreira
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