ésotérisme & spiritualités

Plus concentré, plus énergique

Olivier Dion

Plus concentré, plus énergique

Si le marché de l’ésotérisme se resserre, affecté par des fermetures de librairies spécialisées, les éditeurs peuvent compter sur un lectorat fidèle. Les principales maisons affichent de bonnes rentabilités. De nouvelles collections sont lancées. L’essor des médias sociaux ouvre de nouvelles voies à la promotion.

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Par Anne Ducrocq
Créé le 08.11.2013 à 12h01 ,
Mis à jour le 09.04.2014 à 17h41

Dure année 2013. Des librairies spécialisées ferment. Certains éditeurs cèdent leur fonds (La Hutte), sont revendus (De Vecchi, Grancher) ou bien à vendre (Edite). L’édition française d’ésotérisme et spiritualité se concentre finalement autour de trois acteurs majeurs : les groupes Piktos et Trédaniel, ainsi que J’ai lu avec son incontournable collection de poche « Aventure secrète ». « Il faut des creux pour qu’il y ait des sommets de vague », plaisante Philippe Lahille, directeur éditorial de Piktos, en espérant que la fin d’année sera meilleure.

Les éditeurs historiques du secteur ne se laissent pas abattre. Ils bénéficient d’un lectorat stable et fidèle, et l’essor d’Internet leur permet de créer du buzz autour de leurs livres. Le groupe Piktos a racheté Grancher en juillet (300 auteurs, et notamment la célèbre collection « ABC »). Dans le même temps, les éditeurs canadiens comme Ada, Ariane ou Le Dauphin blanc poursuivent la construction de leur catalogue et sont largement reconnus en France. Bussière se maintient, et pas seulement en vendant L’abbé Julio ou La méthode Coué : l’attractivité, en particulier, de ses collections de prières ne se dément pas. D’après sa directrice, Anne-Laure Le Lidec, «cette année, c’est la petite collection de Marika de Montalban "Les 30 plus puissantes prières" qui a tiré son épingle du jeu avec deux nouveautés : Contre le mauvais sort et Contre les conflits. Par ailleurs, Rufine Sarah Bermond a continué l’écriture de sa petite collection, "Prières actives", à 4,50 euros, qui a tout de suite marché. Elle en est au huitième titre. »

 

Chute des mises en place

 

En revanche, la plupart des éditeurs généralistes ont quitté le navire. Le temps où Robert Laffont publiait ses emblématiques collections « Les énigmes de l’univers » ou « Les aventures de l’esprit » paraît loin. Mais quelques inconditionnels s’aventurent encore sur ce segment chaque année, timidement mais avec persévérance. InterEditions augmente même la voilure dans sa collection « Nouvelles évidences », avec cinq titres en 2013 dont un médiatique Les jumeaux et le mystère de la télépathie de Guy Lyon Playfair. Et quelques généralistes ont publié cette année encore leur livre ésotérique annuel : First avec Astrologie et développement personnel pour les nuls, une création française de Nitya Varnes, et Archipoche avec la réédition d’un grand classique de magie naturelle et kabbalistique, Le Grand et le Petit Albert.

Avec des premiers tirages de 7 000 exemplaires, Hachette Pratique (Et si vous étiez mentaliste du mentaliste charentais Pascal de Clermont, en février 2014) comme Albin Michel, qui a publié à la rentrée 20 clés pour comprendre l’ésotérisme, en collaboration avec Le Monde des religions, ne manquent pas d’ambition. Larousse souhaite investir « prudemment » sur ce petit segment. « Nous ne nous lançons que sur des "valeurs sûres", qui sont désormais ancrées dans les pratiques », souligne Catherine Delprat, directrice éditoriale au sein du département pratique. Elle vient notamment de publier un beau livre animé de magie, signé Sylvain Mirouf, Magie es-tu là ? (29,90 euros).

Cependant, pour un libraire passionné comme Bernard Fontaine, au rayon ésotérique de la Fnac des Halles, à Paris, qui vend à lui seul 200 exemplaires du Livre rouge de Jung et des ouvrages par pile sur les sujets qui l’intéressent, le nombre de librairies spécialisées se réduit d’une façon telle qu’aucun éditeur ne peut plus vivre par ce seul réseau. La question de la chute drastique des mises en place est évoquée par tous les éditeurs. « Des libraires avec lesquels je travaillais bien sont passés de mises en place de 20 (parfois 50) exemplaires par titre à une mise en place de… un exemplaire, témoigne Jean Solis, qui a dû se résoudre à mettre en redressement judiciaire les éditions de la Hutte qu’il dirige passionnément depuis huit ans. Les libraires ne font plus de stock, ils préfèrent les réassorts. »
 

La source média référencée est manquante et doit être réintégrée.


Ce constat est largement partagé. « Nous mettons désormais nos livres en place entre 500 et 1 000 exemplaires, regrette Philippe Lahille chez Piktos. Pour les livres pointus, comme par exemple en franc-maçonnerie, nous rentrons dans nos frais sur la durée. En revanche, pour les livres plus grand public, c’est dur. » Même chez J’ai lu, où les chiffres ne sont évidemment pas comparables, les mises en place ont presque été divisées par deux. Dans ces conditions, le fonds joue un rôle majeur d’amortisseur, dont ne bénéficient souvent pas les petits éditeurs.

Même dans le lectorat franc-maçon, réputé gros consommateur de nourritures intellectuelles, libraires et éditeurs ont vu le panier moyen chuter de façon spectaculaire. La librairie Scribe en particulier, située à Paris à côté de la Grande Loge nationale française, a vu sa fréquentation baisser en liaison avec le recul des effectifs de la GLNF, passés (temporairement ?) en cinq ans de 45 000 à 25 000 frères.

 

Bonne rentabilité

 

Le dynamisme éditorial ne se dément pas pourtant. Au moment où les Cahiers de la franc-maçonnerie (Piktos) approchent lentement de leur dernier titre (l’éditeur s’est fixé un objectif de 33 titres, comme autant de grades à franchir), on note l’arrivée d’une concurrence : Dervy publie dans le même esprit interobédience la collection « Les outils maçonniques du XXIe siècle ». Avec des titres à 8,50 euros, elle est destinée aux entrants qui souhaitent progresser concrètement dans leurs épreuves spirituelles et symboliques.

Au-delà, dans le classement Livres Hebdo des 200 premiers éditeurs français (1), deux éditeurs spécialisés figurent parmi les plus rentables de l’année : les groupes Trédaniel (en 12e position) et Piktos (13e). Comment expliquer une telle performance ? « Il est toujours difficile d’expliquer pourquoi on est plus rentable que ses confrères. En ce qui nous concerne, je pense qu’en 2012 nous avons fait de bons choix éditoriaux qui ont entraîné peu de retours. Par ailleurs, notre rapport nouveautés-réassort est de 30/70, et nous avons un service de fabrication performant. Enfin, le fait d’être une entreprise familiale nous offre une très bonne réactivité », commente Guy Trédaniel. Pour sa part, chez Piktos, Philippe Lahille souligne : « Nous avons une gestion en "bon père de famille". Nous avons constitué un catalogue de livres du fonds de qualité qui se vendent pendant dix, vingt voire trente ans ou plus pour certains. Le fonds pèse 60 % et les nouveautés 40 % de notre CA, alors que c’est souvent le contraire chez la plupart des éditeurs. Comme il est moins coûteux de réimprimer un livre que de produire une nouveauté, la différence se joue là aussi. La qualité finit toujours par payer sur le long terme », estime Philippe Lahille.

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Leur confrère en poche, chez J’ai lu, Ahmed Djouder, reste également optimiste. « Je n’ai pas et n’imagine pas avoir de problème d’approvisionnement en titres. Sauf peut-être en ésotérisme pur, car les éditeurs généralistes désertent ce créneau. Je ne suis pas inquiet, de très nombreux titres du fonds ne sont pas encore passés en poche. Je constate malheureusement que les éditeurs mettent longtemps à céder leurs titres. Mais les choses viennent à leur heure. Je viens de publier La Wicca : guide de pratique individuelle de Scott Cunningham. Le temps mis à obtenir les droits ne compte pas », estime Ahmed Djouder, serein directeur de la collection « Aventure secrète ». Créatif, il s’est essayé, avec succès, au lancement d’un vrai semi-poche : Les illuminati. L’étude historique la plus poussée à ce jour sur ce phénomène, rédigée par un collectif d’auteurs, en est à 6 000 exemplaires en six mois.

Parallèlement, on peut saluer la création d’une nouvelle collection, « Expériences extraordinaires » (La Martinière), dirigée par Stéphane Allix, cofondateur de l’Institut de recherche sur les expériences extraordinaires et créateur de l’excellente revue Inexploré. Le plan éditorial est conçu autour de ses émissions télévisées sur M6. Six titres sont parus cette année. Pour l’heure, Le mystère des guérisseurs d’Audrey Mouge se détache nettement. En 2014, quatre titres sont prévus, dont Enfants et surnaturel et Expériences de mort imminente. Florence Lécuyer, directrice éditoriale du département Art de vivre de La Martinière, mise ainsi sur les livres « à la frontière des sciences et de la spiritualité ».

 

Caution scientifique

La collection de Stéphane Allix est emblématique d’un nouveau courant qui cherche à s’appuyer sur les travaux de scientifiques apportant des preuves d’une autre réalité dans l’univers pour crédibiliser ses thèmes et élargir son public. Dans ce sens, en janvier prochain, Piktos annonce le prochain Russell Targ sur les perceptions extrasensorielles. Il devrait en surprendre plus d’un avec ses données scientifiques, ses rapports et multiples notes de bas de page. En février, c’est Leslie Kean qui présentera dans Ovnis : des généraux, des pilotes et des officiels parlent (Dervy) des indices incontestables sur ces objets non identifiés capables de manœuvres qui défient les lois de la physique.

Même l’éditeur religieux Salvator se lance dans l’aventure avec, dans une optique non confessionnelle, Douze énigmes qui défient la science, dans lequel Patrick Sbalchiero analyse des phénomènes qui échappent à la raison : le suaire de Turin, la tunique d’Argenteuil, le manteau de Notre-Dame de Guadalupe, l’inédit de Marthe Robin ou de Thérèse Neumann. Du merveilleux à la spiritualité, et vice versa.

Le livre le plus représentatif du besoin de caution scientifique est La preuve du paradis du neuropsychiatre Eben Alexander (30 000 exemplaires en France, 15 000 au Québec, Trédaniel). Il allie deux points forts : la preuve scientifique et le sujet de l’au-delà. Ce dernier devance de loin tous les autres parmi les centres d’intérêt du public. Ainsi Les 7 bonnes raisons de croire à l’au-delà : le livre à offrir aux sceptiques et aux détracteurs de Jean-Jacques Charbonier, en est à 40 000 exemplaires. Plus fort encore, Les lumières de l’invisible (Michel Lafon), dernier titre de la journaliste-médium Patricia Darré, s’est vendu à 80 000 exemplaires tandis que son précédent, Un souffle vers l’éternité (J’ai lu) est parti à 54 000 exemplaires depuis janvier.

La vie après la vie de Raymond Moody remonte d’ailleurs dans les meilleures ventes du fonds J’ai lu : il s’en est vendu 13 500 exemplaires cette année. Même Audiolib s’y essaie avec un livre audio du même auteur, Paranormal, une vie en quête de l’au-delà (R. Laffont). Un DVD d’entretiens entre Raymond Moody et Eben Alexander, à paraître en 2014, devrait attirer un large public. Tous ces auteurs, en apportant chacun leur pierre blanche, se portent mutuellement vers le succès.

Enfin, avec le Dictionnaire de l’impossible : comprendre enfin ce qui nous dépasse de Didier van Cauwelaert (1er tirage : 25 000 exemplaires), on allie l’ambition scientifique à la catégorie des prix Goncourt, que l’auteur a eu en 1994 : pas mal non plus comme lettres de noblesse. Didier van Cauwelaert se régale en agrandissant le champ des possibles : un arbre qui se déplace tout seul ; un militaire qui dessine dans ses moindres détails un sous-marin ennemi construit en secret dix mille kilomètres plus loin ; une résistante s’empêchant de parler sous la torture nazie en pratiquant la bilocation. Autant de phénomènes présentés, observés, décrits et authentifiés par des personnes dignes de foi, des chercheurs scientifiques, des instruments de mesure.

 

L’amour du diable

 

Parmi les autres nouveautés, pour le grand public, Piktos arrive en force avec une nouvelle collection de coffrets sur laquelle Philippe Lahille mise beaucoup. Six sont parus cette année et six autres sont en projet pour 2014. Il s’agit à la fois de recycler le fonds, de créer un effet collection et d’attirer de nouveaux clients. A côté du Coffret du pendule, sur un créneau très concurrentiel, l’éditeur propose Le coffret du tarot de Marseille, accompagné du vrai jeu produit par France Cartes, au même prix que celui du jeu seul dans le commerce. Il innove avec un Coffret des médailles miraculeuses (avec cinq médailles). Et il promet d’autres surprises en 2014. « La demande est là et les ventes démarrent très bien dans les grandes enseignes comme la Fnac ou Cultura. Nous nous sommes démarqués des coffrets, comme chez Solar ou De Vecchi, au marketing "façon ésotérique", avec des couvertures noires et mystérieuses. Nous avons choisi des visuels contemporains et flashy », commente Philippe Lahille.

Enfin, parce qu’il n’y a pas que les maîtres ascensionnés, les fées et les anges qui tirent vers le haut, mais aussi des forces qui aspirent vers le bas, on notera la toute récente parution du Dictionnaire amoureux du diable d’Alain Rey (Plon). L’auteur, qui vient d’être nommé par la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, à la commission générale de terminologie, apporte une sérieuse caution à un sujet aux frontières de la superstition, de la religion et de la réalité.

(1) LH 969, du 11.10.2013, p. 14-22.

L’ésotérisme en chiffres

Une presse plus ouverte

Si le marché du livre ésotérique se concentre, la presse lui est au contraire plus accessible que par le passé. «Depuis plus d’une dizaine d’années, la branche s’est élargie : se sont succédé des romans ésotériques, des polars maçonniques ou des bandes dessinées racontant des initiations maçonniques, rappelle Isabelle Laurand, attachée de presse chez Dervy depuis 1997. Cet éclectisme a ouvert une brèche dans les médias. Ce qui était auparavant mis à l’index, ou "sentait le soufre", est devenu, grâce à ces nouvelles thématiques, fréquentable et lisible. Cet engouement a généré sur la Toile tout un réseau et un regain d’intérêt qui, s’il est intelligemment exploité, est bénéfique à l’ensemble du secteur », se réjouit-elle.

« La presse quotidienne régionale est un peu plus ouverte aux ouvrages ésotériques, complète Florence Vaillant, attachée de presse depuis sept ans chez Piktos. Nos coffrets (pendule, boule de cristal…) ont éveillé sa curiosité. La magie attire également. J’hésite beaucoup moins à présenter des livres auprès des médias généraux. Je ne me cloisonne plus dans la presse ésotérique. En revanche, il est toujours difficile de se placer dans la presse féminine. » Pour élargir son champ d’action, Piktos a recruté un second attaché de presse en free-lance, qui s’occupe de sujets précis et d’Internet, où les sites ésotériques sont nombreux.

Michel Jonasz, éditeur

C’est au terme d’une longue quête personnelle - dont se fit l’écho l’un de ses albums culte, Uni vers l’Uni - que Michel Jonasz, auteur-compositeur-interprète et comédien, a créé, fin 2001, les éditions Michel Jonasz (EMJ), avec son amie Caroline Liborio. « Cela s’est fait par hasard, explique-t-il. Lors d’un stage de yoga, j’ai assisté à une séance de "channeling". Le professeur nous lisait des textes provenant de "quelqu’un", saint François d’Assise ou Milarepa, "interprétés" par Claire Montello. Je les ai trouvés beaux, et nous avons pensé qu’ils devraient être publiés. N’ayant trouvé aucun éditeur intéressé, j’ai décidé de les publier moi-même. » C’est ainsi qu’est né, en 2002, Chemins de veille, chemins d’éveil de Claire Montello et Michel Ribolet (dessins), premier livre de la maison, « orientée vers la spiritualité, le développement personnel, pas du tout les religions », précise Caroline Liborio, cheville ouvrière des EMJ, à qui sa formation de documentaliste se révèle bien utile.

Eclectiques et multimédias, les EMJ ont ensuite, au rythme d’un ou deux titres par an diffusés par DG Diffusion, publié notamment Le tarot de l’ange liberté (2004) de Samuel Djian-Gutenberg et du peintre Myrrha, d’après un poème de Victor Hugo, « notre best-seller, avec 7 000 exemplaires vendus » ; Abraham, le texte de la pièce de Michel Jonasz, avec un CD des chansons qu’il y interprète ; ou encore, tout récemment, L’oracle de l’Inde éternelle de Gabriel Kishan (textes) et Hannah Jonasz (dessins), «un outil de méditation, sur la voie de l’ahimsa», explique l’éditeur. Prochain titre, en 2014, Les lettres à Yolande du maître Satprem, totalement inédit. Jean-Claude Perrier

La fiction à la rescousse

Il y a les livres de recherche, plus ou moins savants, et les livres distrayants. L’ésotérisme a beau être une niche, le grand public s’y engouffre dès lors qu’il y trouve des fictions bien documentées, et les romans initiatiques n’ont pas non plus perdu leur pouvoir d’attraction. De Frédéric Lenoir à Dan Brown en passant par Paulo Coelho, des livres qui traitent de sagesses perdues sont chaque année programmés pour le succès.

Pour L’âme du monde (Nil), un nouveau conte initiatique dans l’air du temps, Frédéric Lenoir a puisé dans les sagesses universelles (210 000 exemplaires depuis mai). Le livre revient en cette fin d’année, illustré d’aquarelles d’Alexis Chabert (tirage : 30 000 exemplaires). Une valeur ajoutée qui renouvelle le projet initial et en fait un cadeau pour les apprentis sages de tous les âges. La petite entreprise du rédacteur en chef du Monde des religions (dont il quittera les rênes à la fin de l’année pour s’envoler vers de nouvelles aventures) ne connaît pas la crise.

Les performances d’Inferno de Dan Brown (Jean-Claude Lattès) donnent plus encore le vertige : 760 000 exemplaires depuis mai. Portée par un marketing à l’américaine, la saga Robert Langdon se poursuivra au cinéma puisque le livre sera adapté pour une sortie prévue à la fin de 2015.

Côté fictions documentées et sagesse intemporelle, Paulo Coelho, après Aleph (Flammarion, 120 000 exemplaires depuis 2011), revient avec Le manuscrit retrouvé (63 000 exemplaires, toujours chez Flammarion) dont l’action se déroule à Jérusalem en 1099. La filiale de Madrigall vient également de publier Le mystère Fulcanelli d’Henri Lœvenbruck, un thriller sur le plus mystérieux alchimiste du XXe siècle qui ne devrait pas décevoir.

Pour un public plus éclairé, à partir de ses enluminures et d’une sélection de textes tirés de La divine comédie, Jean-Luc Leguay sensibilise le lecteur contemporain au chef-d’œuvre de Dante Alighieri et l’invite à traverser les trois mondes de l’Enfer, du Purgatoire et du Paradis (Dervy, octobre). Parallèlement, l’élection de François comme évêque de Rome a réveillé la prophétie des papes, sujet marronnier des conclaves. A sa mort, au XIIe siècle, saint Malachie avait laissé un texte ésotérique de type prophétique dans lequel il dressait la liste de 111 papes d’ici à la fin du (d’un ?) monde. Or, le pape François serait… le dernier. Une raison pour les lecteurs de découvrir La surprenante prophétie de saint Malachie de Jean-Marie Beuzelin (Grancher), de relire Le dernier pape de Haziel (Bussière) ou de se plonger dans le thriller ésotérique La prophétie des papes de Glenn Cooper (Le Cherche Midi).

 


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