Si un mariage sur deux bat de l'aile, beaucoup de couples tentent un dernier recours : une thérapie conjugale. Steve et Gretchen ne sont pas en reste. Elle vient de quitter le foyer avec leurs deux enfants. Lui reste abasourdi. Semaine après semaine, ils se délestent de leurs rancœurs et leurs incompréhensions. « Il existe différents degrés de vérité. » Une femme est là pour l'arbitrer, Sandy. « Où sont les limites. Quand les franchir. Pour apprendre, il faut des mois, des années. » Le duo va s'y risquer patiemment ou impatiemment en se heurtant aux blessures qu'ils s'infligent involontairement.

« Les nouveaux départs n'existent pas. Le pardon existe-t-il ? » Steve a conscience qu'il désire changer, or Gretchen ne lui fait plus confiance. « Toi et moi, notre histoire ? C'est ce qui se passe là, maintenant dans cette pièce », affirme la patiente. Théâtrale, chaque séance est un accouchement, les menant vers une part inconnue d'eux-mêmes. On a tous envie d'être une petite souris, assistant à ces confidences uniques. John Jay Osborn nous y invite avec une justesse remarquable. « La vie est un vrai puzzle, n'est-ce pas ? » Une partie d'échecs, où chacun fend l'armure entre deux murmures.