La librairie (indépendants et chaînes de grandes surfaces culturelles) a assuré 44 % des achats de livres des Français l’an dernier, contre 46 % en 2012 selon le baromètre TNS-Sofres réalisé pour le ministère de la Culture, qui vient d’en publier les résultats dans la synthèse annuelle de l’Observatoire de l’économie du livre (1). Les deux réseaux, indépendants et chaînes, perdent un point chacun et restent à parts rigoureusement égales, à 22 %. Dans la catégorie "librairies" au sens strict, la part de marché recule à 18 %, contre 19 % en 2012, alors que les maisons de la presse, kiosques, points de vente en gare, etc., restent stables à 4 %.

Les ventes en ligne progressent d’un point de part de marché, à 18 %. Le panel consommateurs TNS-Sofres est la seule mesure des ventes sur Internet, depuis qu’Amazon a exigé d’être regroupé avec une catégorie fourre-tout dans les panels d’Ipsos et de GFK. Portées par les best-sellers de fin d’année, les grandes surfaces (dont les Espaces culturels Leclerc) progressent de 0,5 point, à 19,5 %. Les clubs, le courtage et la VPC hors Internet regagnent aussi du terrain, à 14,5 % de part de marché. La part "autres" reste à 4 %.

L’achat de livres s’effrite : 53 % des panélisés en ont acheté au moins un, contre 54 % en 2012 ; 10 % ont acheté au moins un livre d’occasion (stable), et 2,6 % au moins un livre numérique, contre 2,5 % un an avant : la hausse mentionnée chez les éditeurs est imperceptible du côté du panel consommateurs. Les gros acheteurs (12 livres et plus par an) diminuent (11 %, contre 12 %), de même que les moyens (16 %, contre 17 %), mais les petits acheteurs augmentent (25 %, contre 24 % en 2012), peut-être aussi en raison de l’effet best-sellers de fin d’année. H. H.

(1) Lien disponible et version numérique de cet article sur Livreshebdo.fr.