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Les bibliothèques départementales doivent faire évoluer leur offre de formation

L'ADBDP réunis à Strasbourg du 18 au 20 septembre s'interroge sur les offres de formation à développer. - Photo Véronique Heurtematte/LH

Les bibliothèques départementales doivent faire évoluer leur offre de formation

Les directeurs et personnels de direction des bibliothèques départementales de prêt, réunis à Strasbourg du 18 au 20 septembre, interrogent la mission de formation de leurs établissements et la manière dont elle doit aujourd'hui évoluer pour mieux prendre en compte les nouveaux enjeux de la lecture publique sur leur territoire.

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Par Véronique Heurtematte, Strasbourg
Créé le 19.09.2017 à 17h00

Former les bibliothécaires salariés et bénévoles de leur réseau, les accompagner dans leur travail au quotidien, constitue l'une des missions essentielles des bibliothèques départementales de prêt (BDP). Comment bâtir aujourd'hui des programmes de formation qui prennent en compte les évolutions et les nouveaux besoins de la lecture publique et de ses acteurs dans un territoire ? Les 31es journées d'étude de l'ADBDP (Association des directeurs et personnels de direction des bibliothèques départementales de prêt), organisées du 18 au 20 septembre à Strasbourg, et intitulées "Vers des organisations apprenantes, les bibliothèques départementales et les réseaux départementaux de lecture publique à l'heure de l”horizontalité”, ont permis aux participants d'interroger leurs pratiques dans ce domaine et la manière de les faire évoluer.
 
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"Les bibliothèques proposent de nouveaux services tels que l'aide à la révision pour les scolaires, l'aide à la recherche d'emploi, des ressources pour l'enseignement à distance. Les BDP doivent accompagner les élus et les professionnels dans la prise en compte de ces nouveaux usages”, a rappelé Colette Modion, directrice de la BDP de la Loire, lors de l'atelier participatif consacré à la construction du programme de formation idéal.

Plus de convivialité

Or, pour l'instant, ces nouveaux services ne sont quasiment pas représentés dans l'offre de formation des BDP, comme l'a montré l'analyse effectuée par Guillaume Gast, élève conservateur à l'Inet (Institut national des études territoriales), sur une quinzaine de programmes de formation. Plus d'un tiers des formations concerne les collections, tandis que la gestion de la bibliothèque occupe 32 % de l'offre, suivie de près par l'animation. Le travail collectif mené pendant l'atelier a fait émerger des propositions autour de sujets tels que les démarches de design de service, repenser les espaces de la bibliothèque pour plus de convivialité.

La diversité des formations qu'il serait utile de proposer pose la question des compétences que possèdent les bibliothécaires départementaux chargés de ces formations. Sur des sujets pointus, les compétences doivent parfois être recherchées à l'extérieur de la BDP.

Nouvelles compétences

"Aujourd'hui, la BDP a plus un rôle de facilitateur pour la mise en œuvre du travail en réseau, a résumé une participante. Il faut proposer des démarches de coconstruction, des groupes de travail, plutôt que de la formation classique comme on l'a fait jusqu'à présent. C'est cela l'avenir.
 
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Cette nouvelle approche a été confirmée par les intervenants de la table ronde "Nouveaux besoins, nouvelles compétences, nouvelles offres ? L'offre de formation des BDP vue par les prestataires”. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de faire des plans de formation adaptés à l'état d'avancement du réseau de lecture publique sur un territoire. Certaines BDP proposent aujourd'hui aux collectivités territoriales engagées dans un projet de lecture publique, des formations sur mesures destinées aux élus, aux salariés et aux bénévoles. Cette session a confirmé l'intérêt de recourir à de nouvelles formes d'apprentissage telles que les workshops, et la nécessité d'apprendre aux bibliothécaires à faire de la veille pour mettre à jour eux-mêmes leurs connaissances. "Au bout de deux ans, les connaissances acquises dans une formation de deux jours sont obsolètes, surtout dans le domaine du numérique", a souligné Benoît Vallauri, de la BDP d'Ille-et-Vilaine.

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