Bonne nouvelle du 7e Baromètre annuel ministère de la Culture/Livres Hebdo des prêts et des acquisitions en bibliothèques, le nombre de prêts a crû l'an dernier de plus de 7 %. L'augmentation est portée par une hausse simultanée, de 3,5 %, des acquisitions. Or, comme le rappelle avec simplicité dans nos colonnes Emilie Giuliano, de la bibliothèque de Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), « quand on achète des nouveautés, les gens les empruntent ».

De même quand on publie des nouveautés, les gens les achètent même s'il reste à voir dans quelles proportions. Avec la reprise, la semaine dernière, des offices de nouveautés, nos palmarès des meilleures ventes de livres connaissent des évolutions significatives pour la première fois depuis deux mois et demi. C'est particulièrement vrai dans la fiction, promue locomotive de la reprise, qui voit notamment percer au classement les nouveautés de Guillaume Musso, Joël Dicker, John Le Carré ou Danielle Steel. Mais aussi en bande dessinée avec l'apparition en bonnes positions de L'homme qui tua Chris Kyle et du deuxième volume du Dernier Atlas.

Les enquêtes que nous publions cette semaine sur plusieurs secteurs de l'édition montrent que le renouvellement post-Covid pourrait, bien au-delà, toucher l'offre éditoriale. Sensible par tradition aux mouvements de fond de la société, le polar s'hybride, s'écologise et se féminise. Les littératures de l'imaginaire élargissent également leur public à la faveur d'un engagement illustré par le succès spectaculaire des Furtifs, d'Alain Damasio. Même la psychologie populaire, qui s'ouvre davantage à la spiritualité, renforce son ancrage dans l'époque en se faisant l'écho des préoccupations liées à la crise sanitaire.

Ces tendances se refléteront dans la rentrée littéraire, sur laquelle nous levons le voile avec une première salve d'avant-critiques des titres annoncés. On sait que cette rentrée sera charpentée par des valeurs sûres. On la découvrira plus ouverte qu'on ne le croit.

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